Les participants au 1er congrès national sur les stratégies de prévention de l’extrémisme violent en Tunisie ont été unanimes à souligner la nécessité d’être au fait des différentes stratégies de lutte contre le terrorisme et de concevoir des approches permettant de contrecarrer ce phénomène.
Organisé jeudi 12 courant à Tunis à l’initiative de l’Alliance pour la sécurité et les libertés (ASL) et la Commission nationale de lutte contre le terrorisme (CNLCT), les congressistes ont mis l’accent sur l’importance de l’action militaire et sécuritaire dans l’accomplissement de résultats immédiats contre les menaces terroristes, alors que la prévention requiert un effort de longue haleine pour en connaître les causes profondes.
Dans ce contexte, le président de la CNLCT, Mokhtar Ben Nasr, a souligné la nécessité de mettre à jour et compléter la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, adoptée en 2016.
Ben Nasr a indiqué que cette stratégie a débouché sur des plans d’actions pour certains départements ministériels. Une stratégie qui repose sur une approche globale et pluridimensionnelle, a-t-il dit.
Pour sa part, le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Abderrahmane Hedhili, a souligné que la lutte contre l’extrémisme est une responsabilité qui incombe à toutes les sociétés, eu égard au fait que cette menace universelle polarise les jeunes et met en péril les relations pacifiques entre les peuples.
Il s’agit, a-t-il préconisé, d’axer sur les volets socioéconomiques pour lutter contre l’extrémisme violent qui cible les jeunes marginalisés.
Hedhili a également indiqué que la stratégie anti-terroriste mondiale des Nations Unies adoptée en septembre 2006 doit être précisée. “La définition de l’extrémisme violent nécessite désormais des approches psychologiques, sociales et économiques, outre une gouvernance basée sur le respect du droit international”, estime-t-il.
A noter que lors de ce congrès, il a été procédé à la présentation de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, ses dimensions et ses objectifs.
L’ASL a, de son côté, présenté sa vision quant à cette stratégie, mettant l’accent sur l’inefficacité de l’approche sécuritaire dans la prévention de l’extrémisme violent.
Les membres fondateurs de ASL sont : Avocats Sans Frontières (ASF), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Al Bawsala, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Mobdium, Psychologues du Monde Tunisie (PDMT), Solidar Tunisie et Jamaity.