Le taux corruption dans les établissements publics, à Kasserine, perçu par les citoyens, atteint 68 %, au cours de l’année 2019, selon une enquête par questionnaire menée, auprès de 500 personnes, à l’initiative du forum des jeunes pour la culture de citoyenneté.
Les résultats présentés, lors d’une conférence tenue, samedi, à Kasserine, montrent que ce taux pourrait augmenter, durant les trois prochaines années.
Réalisée en collaboration avec le bureau régional de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), cette enquête montre, selon la perception des personnes interrogées, une propagation de la corruption au sein des partis politiques de 60 % et dans le secteur de la douane de 58 %.
L’enquête vise à sensibiliser les citoyens au phénomène de la corruption dans les établissements publics de la région et à la nécessité d’être un acteur actif dans la lutte contre ce fléau, souligne Bassem Salhi, président du forum des jeunes pour la culture de citoyenneté de Kasserine.
Le questionnaire a touché 500 personnes de différentes catégories d’âge et de classes sociales de la région. Il s’inscrit dans le cadre du projet du forum de dialogue sociétal pour la défense des dénonciateurs et la lutte contre les dépassements dans l’administration.
D’après Anissa Assidi, représentante de l’Inlucc à Kasserine, le bureau régional de l’instance a enregistré, depuis la fin de l’année 2017 jusqu’à aujourd’hui, plus de 300 dossiers de corruption ainsi que plusieurs demandes de protection de dénonciateurs.
‘’Les efforts se poursuivent pour lutter contre ce phénomène, tous les responsables et les politiciens sont concernés par cette question’’, souligne la même source.
Pour sa part, Hayet Halimi, militante de la société civile, affirme que la lutte contre la corruption est le seul moyen de surmonter la crise économique en Tunisie. Cet engagement aura un impact sur la réalisation des objectifs de la révolution, de la démocratie participative, de la bonne gouvernance et de la transparence, ajoute-t-elle.