Selon des chiffres récents, environ 21 pour cent des parents en Tunisie estiment que la punition corporelle est une pratique éducative nécessaire. C’est en tout cas ce qu’a révélé Moutapha Icha, expert auprès de l’UNICEF.
Il a précisé au cours d’une cérémonie organisée, dimanche 15 décembre à Mahdia, à l’occasion du 71e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, que 88% des enfants, âgés entre 1 et 14 ans, ont subi des punitions corporelles.
Icha a affirmé que 84,2% des enfants âgés entre 1 et 14 ans ont été victimes de violences verbale et psychologique alors que 22,6 pc ont été victimes de violences physiques.
De son côté, le président de la section de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme à Mahdia, Jameleddine Essebi, a signalé que les législations garantissant les droits de l’enfant et de l’homme en général ne reflètent pas la situation actuelle, notamment à l’heure ou le phénomène de la violence faite aux enfants a connu une nette recrudescence.
Essebi a relevé que les problèmes de la maltraitance des enfants au sein de la famille ou à l’extérieur et les situations susceptibles de mettre ces enfants en danger telles que la consommation de la drogue et la délinquance sous toutes ses formes doivent être résolus à travers des actions en groupe.
Des ateliers de dessin, une foire du livre et une exposition des produits de l’association slim pour l’intégration des enfants autistes ont été organisés lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part, la coordination régionale de protection des droits de l’enfant, le commissariat régional de l’éducation l’UNICEF.
Au programme également, figurent deux expositions documentaires sur les droits de l’enfant et deux conférences sur “les jeunes et les défis des droits de l’homme” et “le droit de l’enfant à la santé”.