Tandis que certaines affaires judiciaires en Tunisie peuvent prendre jusqu’à une décennie ou plus pour être tranchées, en Allemagne huit mois sont considérés comme une très longue période pour résoudre un contentieux.
Cette problématique est au centre d’un colloque qui se tient les 16 et 17 décembre, à Tunis, sur la justice rapide dans les expériences tunisienne et allemande, à l’initiative du Centre d’Etudes Juridiques et Judiciaires, en collaboration avec la Fondation allemande pour la coopération juridique.
Selon Anis Ben Ammar, magistrat chercheur au Centre d’études, la justice rapide vise à prendre des décisions de justice promptes, rechercher la vérité et rendre justice, estimant “qu’il n’est pas possible de rendre justice dans des affaires dont les jugements sont rendus après des années”.
“Tous les intervenants dans le domaine judiciaire se plaignent de la lenteur du contentieux en Tunisie”, a-t-il regretté.
Pour le magistrat, le colloque est une occasion de prendre connaissance de l’expérience allemande qui se base sur la numérisation du service judiciaire. “Une expérience pionnière dans la diminution du temps judiciaire”, a-t-il souligné.
De son côté, Mounir Ferchichi, Directeur général du Centre d’Etudes Juridiques et Judiciaires, la lenteur du système judiciaire en Tunisie est essentiellement due à un manque de moyens logistiques dans les tribunaux.