Les problèmes liés au retard dans le mouvement annuel des juges ont été discutés lors d’une séance de travail présidée par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, lundi 16 courant au Palais de Carthage, en présence des représentants des trois conseils, judiciaire, administratif et financier, ainsi que les présidents de l’Association et du syndicat des magistrats tunisiens, indique un communiqué de la présidence de la République.
Au cours de cette réunion, à laquelle ont assisté le chef du gouvernement sortant, Youssef Chahed, et le ministre de la Justice, Karim Jamousi, les participants ont abordé également des questions relatives au rôle du Conseil supérieur de la magistrature et aux limites de l’autorité réglementaire qui lui est conférée.
Le chef de l’Etat estime que “la question du mouvement annuel des magistrats est posée par une constitution encore nouvelle, dont les lacunes sont apparues dès le premier jour de sa signature”, soulignant son souci de trouver des solutions garantissant l’indépendance du pouvoir judiciaire et des juges “même si les approches divergeaient sur nombre de questions soulevées”.
Le président de la République a souligné à cet égard que “le pilier de l’Etat est la justice”, notant que “cette justice n’est pas seulement liée à la loi, mais à toutes les questions de société”.
Il a affirmé que “toutes les législations sont édictées au nom du peuple tunisien, et l’Etat et la loi sont invariables, en plus de la présence d’entités autorisées à émettre un ensemble d’ordonnances dans le respect de la loi, de la constitution et de la légalité”.
Kaïs Saïed a réitéré son souci pour l’indépendance du pouvoir judiciaire, déclarant dans ce contexte: “Nous tenons à ce que ni la politique ni les politiciens n’infiltrent les palais de justice, de sorte que seul le magistrat siège sur les bancs de la justice”.