Les participants à un atelier de travail organisé mercredi à Tunis sur “l’impact des stupéfiants et l’addiction sur la famille et la sécurité nationale” ont appelé à la création d’un observatoire national de lutte contre les stupéfiants et la toxicomanie.
Ils ont souligné, dans ce contexte, la nécessité de mettre en place une approche multisectorielle pour lutter contre la toxicomanie et réduire son impact sur la sécurité nationale de la société.
Les participants à l’atelier ont également appelé la société civile à soutenir les efforts de l’Etat dans le domaine de la prévention contre l’usage des drogues et à intensifier les études et recherches sur ce phénomène, soulignant la nécessité de développer des programmes spécifiques pour les écoles et lycées d’éducation sur les dangers des stupéfiants.
Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, pour sa part, a affirmé que selon les dernières études élaborées par le ministère, le taux des élèves toxicomanes dépasse les 9% dont 77% sont âgés entre 16 et 18 ans.
La ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, Naziha Laabidi, estime, de son côté, que la sécurité nationale est aujourd’hui menacée par plusieurs phénomènes sociaux, notamment la toxicomanie chez les jeunes et les enfants.
Selon elle, les dépendances dans la société vont au-delà de la toxicomanie et revêtent d’autres formes liées à une utilisation excessive d’Internet, qui a affecté le rôle de la famille et a conduit à la disparition de nombreux principes et valeurs.
Quant au ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, il a passé en revue les efforts déployés par le ministère pour prendre en charge la petite enfance et de la sensibiliser contre la consommation des drogues, notant que les jardins d’enfants coraniques (Kotteb, environ 1 400) œuvrent à former les jeunes à l’esprit de citoyenneté et aux droits de l’homme.
Il a rappelé la publication en 2018 du guide de réhabilitation des enfants sur les principes humanitaires en coopération avec des experts spécialisés.
Le directeur général de l’Observatoire national de la jeunesse au ministère de la Jeunesse et des Sports, Foued Ouni, a indiqué que le phénomène des stupéfiants cible spécifiquement les adolescents et les jeunes, notant que le taux de consommation de drogues chez les jeunes entre 15 et 29 ans est de 24,5% et de 57% chez les Tunisiens âgés de moins de 35 ans.
A noter que, le prix du président de la République pour la promotion de la famille pour l’année 2018, a été décerné à l’Association tunisienne pour la gestion et l’équilibre social alors que le prix des associations travaillant dans le domaine des soins aux familles immigrées a été remis à “l’Association Zaitouna” en Suisse.
Le prix régional a été décerné à l’Association “Développement durable et coopération internationale à Zarzis” (médaille d’or), à l’association tunisienne des villages SOS” à Akouda (médaille d’argent) et à l’association “Horizons” à Kébili (médaille de bronze).