Le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Selmi, a affirmé, mercredi 18 décembre, au terme de la séance plénière à l’ARP consacrée à la tragédie de l’accident de Amdoun, que 143 points dangereux ont été recensés sur les routes tunisiennes, et les actions à mener pour les réduire ont été fixées. Il espère obtenir les 30 millions de dinars nécessaires pour y remédier.
Répondant aux interrogations des députés, il a souligné que tous les départements ministériels concernés travaillent pour remédier aux 43 points noirs recensés sur le réseau routier du pays et les réduire, après l’accident de Amdoun.
Le ministre a aussi précisé que son département est en train d’exécuter les projets prévus pour le gouvernorat de Béja, dont le pont sur l’oued Medjerda, ainsi que les projets routiers.
Plusieurs projets routiers sont en cours de réalisation à Sakiet Sidi Youssef, Ben Guerdane, Sidi Makhlouf, Jendouba, Ain Drahem, Ain Snoussi, a-t-il ajouté
Selmi considère que les accidents relèvent de la responsabilité collective de tous les ministères, de la société civile, des médias…, appelant à renforcer les opérations de sensibilisation dans ce domaine, tout en veillant à l’application de la loi.
De son côté, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat et du Transport par Intérim, René Trabelsi, a réitéré ses excuses aux familles des victimes, assurant que “nous sommes tous responsables de cette catastrophe qui a fait 30 morts parmi nos jeunes”.
Il a par ailleurs rappelé que “le bus qui s’est renversé a obtenu son certificat de visite technique le 19 août 2019, dans des conditions légales, alors que visuellement ses pneus n’étaient pas en bon état. Toutefois, nous ne pouvons pas accuser les services de la visite technique sans preuves”.
En attendant, Trabelsi indique qu’une enquête a été diligentée à propos des garages qui “dépannent” provisoirement les agences de voyages pour l’obtention de certificats de visites techniques pour leurs bus.
“Des sanctions sévères seront prises si ces dépassements sont avérés. Ces sanctions peuvent aller jusqu’au retrait de l’autorisation accordée à l’agence de voyages”, a-t-il souligné.
“Comme ministre du Tourisme, je peux vous assurer que nous prenons toutes les semaines des décisions de fermeture d’agences de voyages qui ne respectent pas les règles. Et nous avons mobilisé nos délégués touristiques dans les régions pour intensifier le contrôle dans ce sens”.
Le ministre a démenti le fait que la région de Ain Draham soit boudée par les touristes locaux après l’accident. “C’est vrai que le nombre de voyages vers cette région a un peu régressé durant la première semaine après cet accident, mais les choses reprennent et nous veillerons au respect des normes de sécurité dans ce sens”.
Rappelant les mesures prises par la présidence du gouvernement après cet accident, René Trabelsi a appelé les députés à soutenir les efforts des ministres en accélérant l’adoption de certaines lois se rapportant à des besoins ou des situations exceptionnels.
A noter qu’une commission d’enquête parlementaire sur l’accident de Amdoun comptant 21 députés a été constituée, au début de la plénière qui s’est déroulée durant toute la journée de mercredi.
Un bus touristique transportant 43 voyageurs pour une excursion à Ain Draham, s’est renversé dimanche 1er décembre 2019 sur la route reliant Amdoun et Ain Draham, au niveau de la région d’Aïn Snoussi, faisant 30 morts, selon un dernier bilan.