Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors et l’association “Wallah We Can” ont signé, jeudi 19 courant, une convention pour promouvoir le plan d’action national d’autonomisation économique et sociale des femmes rurales, lutter contre le décrochage scolaire notamment chez les filles et créer un centre spécialisé pour l’accueil et l’orientation des enfants en danger.
D’après le texte de la convention, la lutte contre le décrochage scolaire se fera à travers l’aménagement et l’équipement des cantines scolaires dans les institutions de l’enfance relevant du ministère dans les régions prioritaires, la garantie du transport scolaire notamment au profit des filles menacées de décrochage scolaire, la formation de la main-d’œuvre féminine spécialisée, la promotion de l’emploi des filles et des femmes en milieu rural ainsi que l’autonomisation économique des mamans d’enfants menacés de décrochage scolaire.
Pour ce qui est du Centre d’accueil des enfants en danger, la ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des seniors, Néziha Labidi a souligné que le ministère œuvrera à en créer au moins 3 ou 4 autres centres similaires dans différentes régions du pays pour protéger les enfants en danger et améliorer leur prise en charge.
“Le nombre d’enfants menacés et exploités économiquement dans les rues est aujourd’hui alarmante et il convient de se mobiliser pour protéger cette catégorie vulnérable qui est l’avenir du pays”, a-t-elle soutenu.
Lotfi Hamadi, président de l’association Wallah We Can, a mis l’accent sur l’importance d’assurer le droit des enfants à une vie digne en garantissant leurs droits élémentaires à l’éducation, à la santé et à l’épanouissement.
Cité par l’agence TAP, Hamadi a souligné que l’association assurera aux enfants relevant du centre d’accueil des enfants en danger l’assistance psychologique, sociale et juridique nécessaire.
“En étant agressé, l’enfant est victime à la fois de son agresseur et de la société et de l’Etat qui ne s’intéressent pas à lui”, a-t-il dit, indiquant qu’à travers cette coopération avec le ministère, il sera possible d’héberger des enfants menacés qui ne seront plus obligés de retourner au foyer de leur agresseur.
L’investissement dans l’enfance est aujourd’hui la clé du développement d’un pays, a-t-il dit. Hamadi a rappelé que parmi les autres projets de l’association, figure l’amélioration des conditions de vie à l’Internat de Makthar, devenu grâce aux interventions de Wallah We Can énergétiquement autonome.
“L’association œuvre à trouver des solutions économiques, écologiques et durables pour améliorer le cadre de vie des enfants et lutter contre la déscolarisation qui a un impact négatif important sur l’économie du pays”, a-t-il signalé.
Il a, en outre, évoqué le projet de production de serviettes hygiéniques lavables qui a permis à des femmes rurales de trouver un emploi et de lutter contre la précarité menstruelle qui, a-t-il estimé, est une question de grande importance étant donné qu’elle peut mener à la descolarisation de nombre de filles.