Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, souligne que la politique de la centrale syndicale se dresse “comme un grand rempart face aux tendances libérales démesurées qui ne protègent pas les droits des travailleurs”, estimant que l’adhésion de l’UGTT au peuple et l’adoption de ses revendications “en ont fait une cible directe pour les ennemis de la nation”.
Taboubi qui s’exprimait à l’occasion de la célébration du centenaire de la création de la fédération générale de l’enseignement de base, jeudi 19 décembre à la cité de la Culture à Tunis, a affirmé que l’UGTT s’opposera aux projets “qui ne servent qu’une minorité et à tous les lobbies corrompus”.
Pour sa part, Nabil Haouachi, secrétaire général de la Fédération de l’enseignement de base, a fustigé “des inconnus qui ont été amenés accidentellement sur la scène politique, et qui ont déclaré la guerre à l’UGTT”. Il accuse “certaines parties” de défendre la stratégie mise en place par les financiers du monde et la politique de l’ex-directrice générale du FMI, Christine Lagarde”.
Mais M. Haouachi, n’accusez pas le FMI encore son ex-directrice générale, ils ne sont pas venus dire aux Tunisiens: “SVP, venez chez nous, nous voulons vous donner des crédits…”. En un mot, cessons de toujours croire ou faire croire que la faute c’est l’autre. Ça ne marche plus… sauf pour ceux qui ne veulent pas voir la vérité en face.
“Le secteur de l’enseignement de base mènera sa bataille pour la réforme de l’éducation et la résistance au mercantilisme de l’enseignement qui fournit un soutien financier aux établissements privés et aux politiques de recrutement qui violent les lois et portent atteinte aux établissements d’enseignement”, a-t-il affirmé.
Il a souligné que cette réforme de l’éducation “est l’une des tâches que la fédération va mener à bien en défendant l’amélioration des conditions matérielles et sociales des enseignants”.
Haouachi a rappelé que 98% des enseignants perçoivent moins que le salaire minimum, “étant hypothéqué à des prêts bancaires”, appelant à doubler quatre fois le salaire de l’enseignant “pour qu’il atteigne le niveau du salaire dans les années soixante”.
La cérémonie de commémoration s’est déroulée en présence du président de l’Union des instituteurs arabes, Hicham Nemr Mkahel, qui a souligné “le développement de l’expérience syndicale en Tunisie”. Il a estimé d’autre part que le problème de l’enseignement dans le monde arabe est “du au fait que les pouvoirs en place entendent liquider en partie l’enseignement public”.