Le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taïeb Baccouche, qui s’exprimait, ce vendredi 20 décembre 2019, lors du Forum bancaire maghrébin organisé à Gammarth, estime, à l’instar de tous les invités, que la digitalisation des transactions financières demeure une nécessité économique et financière pour une meilleure intégration des pays du Maghreb. Et aujourd’hui, ceci est faisant grâce à la révolution technologique que le monde connaît.
Mais, ajoutera le SG de l’UMA, la digitalisation financière exige certains éléments de base, tels que la disponibilité des infrastructures spécifiques et la sécurité des données échangées. Pas seulement, il faudrait également prendre en considération les facteurs sociologues et philosophiques des populations concernées.
Dans cet ordre d’idées, Taïeb Baccouche invite les différents Etats du Maghreb à coordonner leurs leurs stratégies en matière de l’implémentation des technologies financières. Pour ce faire, il serait possible d’associer experts et décideurs politiques, et ce afin de trouver le juste équilibre entre le sociologique et le technologique, conseille Baccouche.
Avant lui, le président du Conseil d’administration de l’Union des banques maghrébines (UBM), Ahmed El Karm, avait planté le décor et décrit la situation dans l’espace maghrébin en matière de digitalisation financière. Son constat n’est pas reluisant, il faut le dire, notamment par par rapport au potentiel existant.
Dans ce cadre, M. El Karm a souligné que les pays du Maghreb arabe sont appelés à élaborer des stratégies pour assurer une meilleure inclusion financière afin de réaliser une meilleure croissance économique inclusive.
Pour en arriver, Ahmed El Karm pose les préalables indispensables: lutte contre l’économie informelle, digitalisation de l’administration et le développement de la micro-finance. Et les banques maghrébines, à travers l’UBM, sont déjà dans le mouvement en ayant élaboré une stratégie en matière d’une inclusion financière dans la région.