Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété lundi un deuil national de trois jours suite au décès ce lundi matin (23 décembre) du général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), indique APS citant un communique de la présidence de la République algérienne.
Il serait mort d’une crise cardiaque.
“Suite au décès du moudjahid, le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, le président de la République, ministre de la Défense nationale, chef suprême des forces armées, Abdelmadjid Tebboune a décrété un deuil national de trois jours et de sept jours pour l’institution de l’ANP”, a précisé la même source.
Figure de la vie publique en Algérie depuis 1962, Ahmed Gaïd Salah, né en 1940, a toujours soutenu le régime de Bouteflika avec de précipiter la fin de son règne en avril 2019.
En effet, « né le 13 janvier 1940, engagé dès l’âge de 17 ans au sein de l’Armée de libération nationale (ALN) combattant le pouvoir colonial français selon sa biographie officielle, Ahmed Gaïd Salah était l’un des derniers représentants au sein de l’armée des anciens combattants de la Guerre d’indépendance, un passé dont les dirigeants algériens ont longtemps tiré leur légitimité ».
Justement, avec le soulèvement de la population contre Bouteflika, le général Gaïd Salah est très vite devenu “impopulaire au sein du mouvement“, car considéré comme “le garant de la survie du système qui dirige l’Algérie depuis 1962 et dont le Hirak entend obtenir le démantèlement”, écrit Le Parisien.
Pour l’Armée algérienne, c’est une grande perte. Pour le Hirak, c’est un soulagement.