Inviter “tous les Libyens à s’asseoir à la table de dialogue”, affirmer la “solution libyenne” et soutenir la légitimité actuelle avec une légitimité populaire, tels sont les principes les plus importants de la “Déclaration de Tunis pour la paix” qui a été publiée lundi 23 décembre, suite à un mandat accordé par les Représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes au nouveau président tunisien, Kais Saied, afin de promouvoir une solution globale au différend libyen.
La Déclaration de Tunis, qui a émergé après une rencontre au Palais de Carthage entre Kais Saied et des représentants du “Conseil suprême des tribus et des villes libyennes”, exhorte tous les Libyens à “s’asseoir à la table de dialogue dans le but de parvenir à une formule de compromis pour sortir de la crise libyenne actuelle, dans le cadre de l’accord politique libyen et le respect de la légitimité internationale, en passant de cette légitimité à la légitimité libyenne, qui repose sur la légitimité populaire”.
La Déclaration affirme que “la solution en Libye ne sera que libyenne, sans exclure ni marginaliser aucune partie, quelles que soient ses affiliations politiques ou idéologiques, ou la région à laquelle elle appartient, sous le toit d’un système civil, dans un Etat libyen unifié, et en soutenant les efforts de réconciliation nationale globale”.
Le Document stipule également que “la préparation d’une conférence libyenne fondatrice qui comprend toutes les composantes du spectre politique et social, pour adopter une loi de réconciliation nationale complète et organiser des élections législatives, présidentielles et locales libres et équitables”.
Il affirme que “l’objectif de cette entreprise est de restaurer la sécurité et la stabilité du peuple libyen frère et d’arrêter l’effusion du sang, dans le giron d’un pays unifié où les droits et libertés sont préservés, et la souveraineté du pays et la pleine souveraineté de l’Etat libyen sont respectées”.
Le président Kais Saied, a rencontré, lundi au Palais de Carthage, des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, “pour étudier les possibilités qui s’offrent pour trouver une initiative de sortie de crise”, indique un communiqué de la présidence.
La présidence de la République précise que cette réunion avait eu lieu “suite à l’appel lancé au chef de l’Etat tunisien par le Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, d’intervenir d’urgence pour mettre fin à l’effusion de sang et la réunification des populations d’un même pays”.
“Le mandat intervient après que les membres du Conseil aient perçu auprès du Président de la République Kais Saied sa solidarité avec le peuple libyen dans son épreuve, à égale distance de tous les protagonistes et son empressement à trouver une solution à la crise libyenne, loin des ingérences extérieures et du langage des armes”, ajoute le communiqué.
Les participants se sont accordés, indique-t-on de même source, à charger le chef de l’Etat de promouvoir une solution globale du différend libyen conformément aux principes de “la Déclaration de Tunis pour la Paix”.