Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre mercredi avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le président de la République a tenu à préciser que les discussions ont notamment porté sur la situation en Libye dans ses différents aspects.
En aucun cas la question de la redéfinition des frontières et de l’accord conclu entre la Turquie et la Libye n’a été abordé lors de l’entretien, a-t-il affirmé.
Cette question ne concerne pas la Tunisie, ni dans sa relation avec la Turquie ni avec la Libye, a-t-il encore ajouté.
L’entretien, a par ailleurs porté sur les relations bilatérales entre la Tunisie et la Turquie dans les domaines économiques, de la santé, de l’agriculture et des échanges commerciaux et les moyens de les développer d’une manière équilibrée.
Saied a indiqué, dans ce sens, que la rencontre a été l’occasion de soulever certaines questions en suspens en attendant la formation du nouveau gouvernement.
Le président turc dont la courte visite de travail en Tunisie, n’a pas été annoncée aux médias, a mis en avant les défis auxquels le peuple libyen se trouve aujourd’hui confronté, insistant sur la nécessité du dialogue interlibyen pour une issue de crise.
Il a regretté, dans la foulée, l’absence de la Tunisie, ainsi que de l’Algérie et du Qatar du processus de Berlin sur la Libye, trois pays qui, selon lui, connaissent plus que d’autres la situation dans ce pays.
Erdogan a critiqué les nombreuses parties qui veulent imposer des sanctions à la Libye.
Il a assuré que son pays garde un contact permanent avec le gouvernement légal de Faez sarraj, rappelant le mémorandum d’entente signé en Turquie entre les deux pays.
Il s’est interrogé sur la présence de forces étrangères en Libye, tenant à préciser que son pays n’agit que s’il est invité à le faire.