Promouvoir l’innovation et l’inclusion dans le secteur de l’eau et l’amélioration du climat des affaires en Tunisie sont les deux objectifs de deux projets convenus par le gouvernement tunisien et Millenium Challenge Corporation (MCC), un organisme gouvernemental américain qui œuvre à accroître la croissance économique et à réduire la pauvreté.
En décembre 2016, la Tunisie avait été sélectionnée –avec le Burkina Faso et le Sri Lanka- par le Conseil d’administration du Millenium Challenge Corporation (MCC), un organisme gouvernemental américain apportant subventions quinquennales et assistances aux pays pauvres attestant d’engagement «à gouvernance juste et démocratique, à des investissements dans sa population et à la liberté économique», afin de bénéficier d’un «contrat» visant à accroître la croissance économique et à réduire la pauvreté, doté d’une subvention de 350 millions de dollars sur cinq ans.
Innovation et inclusion dans le secteur de l’eau en Tunisie
Trois ans après, elle voit se mettre en place les deux projets. Le premier vise à promouvoir l’innovation et l’inclusion dans le secteur de l’eau en Tunisie.
A cet effet, un projet de gestion de la demande en eau et d’amélioration de la productivité (GDAP), coordonné par le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (MDICI), a été proposé dans le cadre du développement du Compact financé par Millennium Challenge Corporation.
Il s’agit de la réhabilitation/modernisation des périmètres publics irrigués dans quatre gouvernorats (Kairouan, Sidi Bouzid, Kébili et Tozeur) et, par conséquent, l’utilisation efficiente des ressources en eau souterraine afin d’augmenter les revenus des bénéficiaires tout en assurant la durabilité de ces ressources.
Récemment, un appel d’offres concurrentiel a été lancé par MCC et le gouvernement tunisien pour sélectionner des idées et concepts susceptibles de recevoir un soutien financier. Les projets retenus feront l’objet d’un accord entre MCC et le gouvernement tunisien.
TBCP … pour évaluer les obstacles à la concurrence
Baptisé «Tunisia Business Climate Project», le deuxième projet a été mis sur les rails le 19 septembre 2019. Ce jour-là a été lancé le rapport d’évaluation de la concurrence de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en Tunisie, en présence notamment de Zied Ladhari, alors ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, et de Donald Blome, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie.
Ce processus, mené en collaboration avec MCC et l’OCDE, vise à évaluer les obstacles à la concurrence dans les secteurs stratégiques de l’économie tunisienne.
A cette occasion, le diplomate américain avait souligné qu’un «environnement commercial ouvert, équitable et compétitif est essentiel pour une économie et un secteur privé inclusif et dynamique en Tunisie».
Il avait également rappelé que «ces dernières années, le gouvernement tunisien a entrepris d’importantes réformes pour améliorer le climat des affaires, telles que la loi sur l’investissement et une loi permettant les partenariats public-privé».
Et Blome d’expliquer que les recommandations du rapport en cours d’élaboration «permettront au gouvernement de poursuivre les travaux de réforme du climat des affaires dans des secteurs clés, ce qui réduira les obstacles à l’entrée pour de nouvelles entreprises -y compris les petites et moyennes entreprises-, offrira plus de choix aux entreprises et aux consommateurs et réduira les coûts des biens et services».