Les rencontres régionales pour l’élaboration de la stratégie nationale de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035, ont été lancées, mercredi 25 décembre, à Nabeul.
Ces réunions qui se poursuivront de fin décembre 2019 à fin février 2020, visent à recueillir les propositions des industriels, des structures d’accompagnement et des différentes parties prenantes du secteur.
L’élaboration de cette stratégie, fiancée par la Banque africaine de développement (BAD) et qui devrait être finalisée fin juin 2020, a été confiée à un bureau d’études tuniso-espagnol.
Son objectif est de trouver les solutions adéquates pour redynamiser le secteur des industries manufacturières qui représente 17% de l’économie tunisienne, 20% des emplois et 90% des exportations nationales. La valeur des exportations de ces industries a atteint, en 2019, 40 milliards de dinars.
La stratégie, qui prendra en considération les spécificités et les avantages compétitifs des différentes régions tunisiennes, mettra en place des approches de long terme en vue de renforcer les secteurs industriels prometteurs à l’instar des industries aéronautique et pharmaceutique, le textile, le cuir et chaussures et aussi les industries d’intelligence et culturelles.
D’après le ministre de l’industrie et des PME, Slim Feriani, “cette stratégie servira de base pour construire l’avenir du secteur industriel tunisien”.
S’exprimant à l’occasion du lancement des rencontres régionales, Feriani a déclaré, sur un autre plan, que “la production nationale de phosphates aurait pu atteindre les 6 millions de tonnes en 2019, si le rythme de production de la CPG durant le dernier trimestre de l’année aurait été adopté durant toute l’année”.
“Six (6) millions de tonnes de phosphates produites sont l’équivalent d’un point de croissance pour l’économie nationale”, a-t-il dit.
“Malgré toutes les difficultés, nous avons pu dépasser les chiffres réalisés durant les 9 dernières années en produisant plus de 4 millions de tonnes de phosphates en 2019”, s’est-il félicité, recommandant un “armistice social et politique pour faire avancer les choses dans le bon sens”.