L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient de clôturer, à Kairouan, un programme de formation des formateurs en systèmes d’irrigation utilisant l’énergie solaire, au profit d’une cinquantaine de techniciens, installateurs et agriculteurs de la région.
Organisée en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, cette formation vise à renforcer les capacités des formateurs dans le domaine de l’utilisation de l’énergie solaire pour l’irrigation, indique un communiqué publié lundi, par la FAO.
Plusieurs futurs formateurs avaient profité de la “boite à outils” développée par la FAO et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
L’objectif étant de permettre à ces formateurs d’améliorer la performance des systèmes d’irrigation utilisant l’énergie solaire, ajoute la même source.
Ce programme de formation, qui s’est tenu les 25 et 26 décembre à Kairouan, s’inscrit dans le cadre du projet “d’évaluation du potentiel et gestion des risques de l’irrigation solaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord”.
Il complète un cycle qui avait commencé à Tunis, du 9 au 13 décembre, au profit d’une vingtaine d’ingénieurs des Gouvernorats du nord, et une autre session de formation tenue de 16 à 20 décembre, à l’Institut des zones arides de Médenine au bénéfice d’une vingtaine d’ingénieurs des Gouvernorats des régions du centre et du sud.
Les participants à cette formation représentent plusieurs structures gouvernementales, dont les Commissariats régionaux au développement agricole, l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA), la Société Tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) ainsi que des professionnels dans le domaine de la conception, le financement et la maintenance des systèmes d’irrigation à l’énergie solaire.
Selon le coordinateur sous-régional de la FAO en Afrique du Nord, Philippe Ankers, “la formation de ces formateurs tunisiens va au-delà de la portée d’un projet spécifique, vu que ces formateurs vont contribuer à la durabilité de l’irrigation en utilisant l’énergie solaire en Tunisie, et supporter le Plan Solaire Tunisien (PST) à l’horizon de 2030”.
Pour sa part, le Commissaire du Commissariat régional de développement agricole de Kairouan, Abdeljelil Afli, estime que l’année 2020 sera l’année SPIS (boîte à outils pour les systèmes d’irrigation à énergie solaire) dans le gouvernorat de Kairouan.
Développée par la FAO et l’Agence de la Coopération Allemande (GIZ), la boîte à outils sur les systèmes d’irrigation par énergie solaire a pour objectif de promouvoir une approche innovatrice et durable en vue de catalyser le développement et le déploiement de solutions d’énergie propre, et d’accroître par conséquent la productivité agricole et la valeur ajoutée de l’utilisation de l’énergie solaire pour les agriculteurs et les agro-entrepreneurs.
Les modules de cette formation visent à initier les participants aux outils relatifs à l’évaluation des besoins en eau, la comparaison de la viabilité financière, la conception et l’entretien durables d’un SPIS, la détermination de la rentabilité pour les exploitations agricoles et le délai de récupération de l’investissement dans les SPIS, avec un accent particulier sur les aspects primordiaux de qualité de fabrication.