Le 1er juillet 2020 verra l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECA. La Tunisie a signé l’accord mais ne l’a pas encore ratifié par son Parlement. Elle a tout intérêt à le faire, car cette convention ouvrira les portes de 53 marchés à nos produits et à nos exportations.
Il faudrait aussi penser à s’atteler à signer des accords de non double imposition pour ouvrir le marché africain aux services tunisiens aussi. 2020 pourrait être l’année du décollage de notre industrie si on saurait négocier ce tournant.
Certes, on parle beaucoup de l’Afrique et du positionnement de la Tunisie sur ce marché promoteur, mais dans le fait notre pays fait peu, agit à peine. En effet, aucune nouvelle initiative, on demeure toujours dans l’attente du premier déplacement du nouveau président de la République, Kaïs Saïed, en Afrique subsaharienne.
Aucune nouvelle ligne aérienne par Tunisair sur l’Afrique prévue en 2020. Aucun changement dans notre politique de visa et de séjour des Africains en Tunisie. Aucune disponibilité du visa électronique à l’horizon.
Au même moment sur le continent, plusieurs pays ont supprimé ont supprimé le visa. C’est le cas de l’Afrique du Sud, ou bien simplifié son obtention à l’arrivée (cas du Nigeria), ou avec une simple demande sur internet (l’exemple du Rwanda). Alors qu’il est très difficile pour une grande partie des Africains d’obtenir un visa pour la Tunisie du fait de l’absence d’ambassades dans certains pays d’Afrique au sud du Sahara, ou du procédé archaïque pour son obtention lors de l’arrivée.
Il n’est pas rare de devoir attendre trois heures voire plus une fois arrivée dans un aéroport tunisien afin d’obtenir un visa d’entrée dans notre pays. Il suffit de faire une visite dans la zone internationale qui précède les postes de la police des frontières pour constater le nombre d’Africains en attente d’un visa et les conditions de son obtention et des mauvais traitements auxquels ils sont soumis.
On espère qu’avec le nouveau Parlement élu en 2019, le président SAIED qui a parlé dans sa compagne de l’Afrique et qui dispose d’une vision complète pour ce continent, et du nouveau gouvernement…, une réelle volonté se dégagera pour s’ouvrir davantage sur notre continent et développer mieux nos échanges commerciaux.
Maarouf