Lors d’une rencontre avec les médias, lundi 30 décembre 2019 à Tunis, Tarak Draouil, directeur général de DHK-German-Swiss-African-Consortium, a présenté le nouveau projet de génération d’énergie à partir du traitement des divers déchets, domestiques et autres.
Une solution des déchets par la mise en place d’une unité de traitement, avec ses multiples étapes de réception, de triage, de broyage et d’emmagasinage afin de produire de l’énergie sous forme de gaz et de matières calorifiques produisant un combustible alternatif connu sous le nom de «RDF».
Le combustible en question servira essentiellement aux usines énergivores, telles que les cimenteries et les briqueteries, pour lesquelles la facture énergétique pourrait baisser avec le combustible RDF de plus de 30% ; ce qui n’est pas négligeable et attire déjà bon nombre d’industriels à travers le continent africain. Le projet donnera ainsi à la Tunisie le rôle prépondérant de portail sur l’Afrique qu’elle aura à jouer à ce niveau.
Ce projet consiste donc en la création d’une ligne de traitement des déchets et de production d’énergie selon une certification et une patente propres à ce consortium qui possède actuellement 9 sites du genre en Europe et compte implanter ces unités dans 7 pays africains : Tunisie, Algérie, Togo, Gabon, RDC, Gambie, Congo.
L’unité première qui sera installée à Médenine (ou à Djerba), dans le sud tunisien, sera constituée d’une chaîne de traitement des déchets, dont 60% des composantes mécaniques sont fabriquées en Tunisie et par des compétences tunisiennes.
Et à ce sujet, Tarak Draouil a insisté sur la conviction du consortium à compter sur les jeunes compétences tunisiennes qui ont «l’intelligence nécessaire et suffisante» pour mener à bien ce projet, en leur donnant l’opportunité de s’affirmer et de prouver leurs capacités innovantes, comptant particulièrement, comme l’avait précisé M. Draouil, sur la femme qui occupera 60% des postes à pourvoir.
D’autre part, et à partir de l’unité tunisienne, le combustible alternatif RDF produit sera exporté dans les pays africains.
Les compétences tunisiennes accompagneront l’installation des unités de production d’énergie renouvelable dans les pays africains concernés. Et ceci s’insère dans la stratégie du consortium pour un transfert de technologie indispensable au profit de ces derniers et du projet en soi, profitant des expériences allemandes et suissesses dans ce domaine.
Le lancement de cette unité se fera au mois de mars prochain, alors que l’embauche du personnel technique démarrera à partir de fin janvier 2020 et dans la transparence totale, ajoutera à la fin de la conférence Tarak Draouil.