Fathi Haddaoui est pressenti pour le poste de ministre des Affaires culturelles dans le gouvernement Habib Jemli dont la composition a été dévoilée le jeudi 2 janvier 2020.
Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fathi Haddaoui est diplômé de l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis (ISAD, 1986) où il est “major de promotion”. Aussitôt diplômé, il se lance dans une carrière d’acteur assez convoité. Il collabore avec des réalisateurs de renom, ce qui le place dans la lignée des artistes les plus célèbres de sa génération qui jouit d’une notoriété à l’échelle nationale et arabe.
Fathi Haddaoui mène depuis le milieu des années 80 une carrière d’acteur au théâtre et au cinéma avant de rejoindre le petit écran, au début des années 90.
Au cinéma comme à la télévision, il joue dans des films étrangers, notamment français, italiens, espagnols et anglais. Il collabore avec des réalisateurs assez connus dont Franco Rossi, Serge Moati, Peter Kassovitz, Jean Franco Pannoni, Jean Sagols et Allain Mosly.
Ses débuts dans le théâtre remontent à la période scolaire, au lycée Ibn-Charaf où il passe son baccalauréat, Lettres. Sous la direction de son professeur Hammadi Mezzi, il fait ses premiers pas sur scène à travers l’interprétation des pièces classiques dans le cadre du théâtre scolaire. Il obtient le premier prix d’interprétation masculine au Festival national de théâtre scolaire en 1979 et 1980. Il intègre, par la suite, le Théâtre Amateur avec Habib Chebil au sein de la fameuse troupe “le Théâtre Triangulaire”.
En 1985, Haddaoui rejoint le collectif du Nouveau Théâtre avec Fadhel Jaibi, Fadhel Jaziri, Jalila Baccar et d’autres. Il a le rôle principal dans des créations comme “Arab” du duo Fadhel Jaziri et Fadhel Jaibi (1987), puis dans une adaptation éponyme pour le cinéma (1988).
Au niveau international, il joue dans des pièces comme “El Corano” au théâtre Argentina à Rome (Italie) en 2000, et “Œdipe” au théâtre des Bouffes du Nord à Paris (France), en 2003.
Au cinéma, il collabore avec plusieurs réalisateurs tunisiens et étrangers dont Farid Boughdir, Nouri Bouzid, Chawki El Mejri, Bassel Khatib, Franco Rossi et Serge Moati.
Il compte une vingtaine de films dont “La coupe” de Mohamed Damak, “Halfaouine” de Férid Boughedir, “Sabots en or” de Nouri Bouzid, “Chichkhan” de Mahmoud Ben Mahmoud, “No man’s love” de Nidhal Chatta, “Bab el Arch” de Mokhtar Lajimi, “Cinecitta” de Brahim Letaief. Il participe à des courts-métrages, comme “Un certain regard” de Khaled Barsaoui et “Clé de sol” de Chawki Mejri.
Les années 80 sont particulièrement fastes pour Fathi Haddaoui à travers la participation dans des œuvres étrangères. Avec l’italien Franco Rossi, il a trois collaborations successives dans “Le mystère” (1986), “Un Bambino di nome Gesù” (1987) et L’attente (1988).
Sur petit écran, Haddaoui est un acteur vedette qui joue dans des séries et feuilletons à succès diffusées sur différentes chaines tunisiennes, à l’instar de “Layam Kiferrih” de Slaheddine Essid (1991) et “Naouret Lahwa”, diffusée durant deux saisons 2014 et 2015. Il est aussi acteur dans des feuilletons arabes et européens pour des réalisateurs comme de Bassel Al Katib avec “Holako” (1999 et 2002) et “Abou Zid Al-Hilali” (en 2004).
Il est primé dans des festivals et manifestations nationales et internationales. A deux reprises, il remporte le prix d’interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC), pour son rôle dans les films “No Man’s Love” de Nidhal Chatta (2002) et “Les Portes du Paradis” de Mokhtar Laajimi (2004).
Il est le lauréat, en 2010, du prix du meilleur réalisateur au Festival des Radios et Télévisions Arabes pour (La Cité du Savoir). En 2013, il remporte le prix du Meilleur acteur au Festival du Film Arabe d’Oran (Algérie).
Depuis quelques années, il produit des séries pour enfants et des films documentaires pour le compte de plusieurs chaines de télévision arabes. Il est également consultant auprès de certaines chaines.
Le nouveau ministre proposé au département de la Culture est un habitué de la gestion administrative et artistique dans des manifestations publiques comme les JTC (1993) et les JCC (1995).
Du 7 octobre 2011 au 31 mars 2014, il occupe le poste de directeur du Centre Culturel International de Hammamet et président du Festival International de la même ville qu’il dirige durant deux éditions successives (48e et 49e éditions).
Fathi Haddaoui est marié et père de deux enfants.