La Tunisie a condamné, lundi 6 janvier 2020, un bombardement ayant visé une école militaire au sud de la capitale libyenne, Tripoli, samedi 4 courant, “ayant fait un grand nombre de morts et de blessés parmi les cadets de ce collège.
Dans une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie présente ses condoléances aux familles des victimes et son souhait de voir se rétablir rapidement les blessés, réitérant sa “condamnation du ciblage aveugle continu de civils innocents, ainsi que des installations civiles en Libye, car cela constitue une grave menace pour la sécurité et la stabilité dans ce pays frère, et dans toute la région”.
La déclaration souligne que “le recours continu à l’escalade militaire comme solution à la crise libyenne ne fera qu’aggraver et compliquer la situation, et saper les opportunités et les efforts pour reprendre le processus politique”.
A cet égard, la Tunisie a appelé toutes les parties libyennes, régionales et internationales à “œuvrer à l’arrêt immédiat des opérations militaires et à respecter la légitimité internationale et les résultats de l’accord politique libyen, en reprenant rapidement les négociations dans le cadre d’un dialogue global entre Libyens qui renforce les résultats de cette légitimité afin de sauvegarder l’unité de la Libye et de protéger sa stabilité et sa sécurité”.
Le bombardement de l’école militaire de Tripoli a fait 30 morts et 33 blessés, selon le bilan fourni par Amine Al Hachemi, conseiller des médias auprès du ministère de la Santé du gouvernement d’entente nationale.
L’école militaire de Tripoli a été ciblée par un drone samedi tard dans la nuit, selon le gouvernement d’entente nationale, qui a accusé l’”Armée nationale” conduite par le maréchal Khalifa Haftar d’en être l’instigateur, mais celle-ci a nié toute responsabilité dans ce bombardement.
La Ligue arabe et les Nations unies ont condamné ce raid.