48,7% des entreprises tuniso-françaises et française en Tunisie ont amélioré leur chiffre d’affaires et 51,9% ont entrepris de nouveaux investissements en 2019. C’est ce qu’a indiqué Foued Lakhoua, le président de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, mercredi 8 janvier 2020 à Tunis, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats du Baromètre de la conjoncture économique de la CTFCI.
45% de ces entreprises ont créé de nouveaux emplois durant l’année écoulée, et 47% d’entre elles sont satisfaites de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.
“Ces indicateurs prouvent que les entreprises françaises ou à participations françaises font preuve de résilience et qu’elles tiennent à continuer à investir en Tunisie, malgré nombre de difficultés”, a-t-il noté.
A ce propos, il a pointé du doigt les freins qui continuent à bloquer le processus de production et d’investissement, notamment l’absence de visibilité, l’instabilité politique, la détérioration du climat des affaires, la dégradation de l’infrastructure et la lourdeur administrative.
D’ailleurs, Nejib Ouerghi, directeur de la communication à la CTFCI, n’a pas manqué d’énumérer les principales entraves citées par les chefs d’entreprise, notamment dans le cadre de leur relation avec l’administration tunisienne. Il s’agit de la fiscalité (41,7%), la douane (35%), la Banque centrale de Tunisie (24%) et la CNSS (15,4%).
“Les problèmes administratifs constituent un frein infranchissable pour la libéralisation de l’initiative et l’impulsion de l’investissement”, a-t-il constaté.
Pour ce qui est des difficultés ayant trait aux coût des facteurs de production, Ouerghi soulignera que plusieurs chefs d’entreprise estime que le transport aérien (60%), le transport maritime (57%) et l’énergie (51%) constituent “les facteurs qui sont à l’origine de l’érosion de la compétitivité”.
Ceci étant, une majorité de dirigeants d’entreprise se disent satisfaits de certains services, en l’occurrence les réseaux téléphonique, électrique et de l’eau, ainsi que de celui de l’assainissement.
De son côté, Pascal Allard, vice-président des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), a assuré que les sociétés françaises continuent de croire en la Tunisie, surtout avec le regain de stabilité sécuritaire, dans le pays.
Partant, il a fait état de la hausse des investissements des sociétés françaises implantées en Tunisie de 16,6%, à fin juin 2019, par rapport à juin 2018, atteignant plus de 1,250 milliard de dinars.
A noter que le Baromètre de la conjoncture économique de la CTFCI 2019 a été réalisé, du 14 octobre au 5 novembre 2019, auprès d’un échantillon de 155 dirigeants adhérents à la Chambre, sur un total de 1400 entreprises.