La correspondance adressée au chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), jeudi 9 janvier 2020, a de quoi décourager plus d’un optimiste.
En effet, cette correspondant comporterait une liste nominative d’une douzaine de personnes que Habib Jemli a proposées aux postes de ministres et de secrétaires d’Etat sur lesquelles pèsent des suspicions de corruption.
En tout cas, selon Wael Lounifi, chargé de communication à l’INLUCC, cité par l’agence TAP, “leurs dossiers sont déposés auprès de l’instance et sont en phase d’enquête”.
Il a expliqué que l’instance s’attendait à ce que le chef du gouvernement réclame des dossiers concernant tous les membres du gouvernement, mais “cela n’a pas le cas”.
Par conséquent l’Instance lui a adressé une correspondance à ce sujet. “Cette procédure est adoptée avec tous les gouvernements, notamment celui de Habib Essid et de Youssef Chahed”, a souligné le chargé de la communiqué à l’INLUCC.
Parmi les noms qui circulent il y a celui de Abderrahmane Khochtali, pressenti pour occuper le département des Finances. Il aurait a été auditionné durant plusieurs heures au cours de la journée de mercredi 8 janvier 2020, au Pôle judiciaire économique et financier, puis laissé en liberté. C’est ce qu’écrit Ghazi Chaouachi, président du bloc démocratique, dans un post publié sur sa page Facebook.
Pour sa part, Habib Jemli avait affirmé, il y a quelques jours, qu’il “n’hésitera pas à effectuer les modifications nécessaires une fois le vote de confiance est accordé au gouvernement proposé, à condition que l’absence des critères requis (compétence, indépendance et intégrité) est prouvée”.
Selon Jemli, l’enquête a révélé que les accusations portées contre certains noms proposés se sont avérées infondées.