Adel Chaabane, expert-comptable et membre du Conseil stratégique de l’Instance Tunisienne de l’investissement (TIA), a appelé à associer davantage le conseil des chambres mixtes de Tunis dans la prise des décisions économiques afin de permettre aux dirigeants des entreprises étrangères de jouer pleinement leur rôle dans la relance de la croissance.
Le conseil des chambres mixtes représente plus de 16 chambres étrangères de commerce et d’industrie et plus de 4 mille entreprises étrangères opérant dans le pays, a rappelé le responsable.
Intervenant lors d’un débat sur les impacts de la loi de finances 2020, organisé par le Conseil des chambres mixtes à Tunis, jeudi 9 janvier 2020, Chaabane a indiqué qu’en dépit des concertations et des rencontres avec les structures concernées par l’investissement en Tunisie, les propositions présentées par les différentes chambres d’industrie et de commerce, n’ont pas été prises en compte.
Ces propositions, explique-t-il, ne nécessitent pas de nouvelles lois, d’autant plus qu’elles sont des mesures concrètes basées sur les expériences et l’expertise des hommes d’affaires étrangers opérant en Tunisie et les investisseurs résidents à l’étranger.
Ces propositions visent à permettre à la Tunisie de reprendre sa place sur les marchés étrangers perdus à cause de l’instabilité politique et le manque de vision pour l’investisseur étranger.
Il a, également, mis l’accent sur l’impératif de réduire et de simplifier les procédures fiscales, notamment, pour les entreprises étrangères, rappelant que près de 500 mesures fiscales ont été prises au cours de cinq dernières années.
Pour Chaabane, “la TIA doit être l’unique interlocuteur pour les investisseurs, en plus de l’unification de la politique d’investissement et la numérisation des transactions tout assurant le lien entre les différents intervenants dans l’investissement dans le même réseau informatique”. L’objectif recherché, a-t-il encore expliqué, est de réduire les délais de réalisation des projets et favoriser la création d’entreprises.
Dans le même contexte, il soulignera que la numérisation facilite la réalisation des projets dans les pays développés et voisins de la Tunisie, à travers l’utilisation d’un système d’investissement à distance.