Zied Ladhari, député du bloc d’Ennahdha, a affirmé qu’il n’était “pas en mesure de cautionner le gouvernement Habib Jemli”, en quête de 109 voix au Parlement pour obtenir son investiture. On aura compris, même au sein du parti islamiste on trouve des gens “logiques” qui ont les pieds sur terre.
“Je me retrouve aujourd’hui parmi ceux qui ne peuvent pas donner leur voix au gouvernement … et je ne suis pas en mesure de le cautionner”, a déclaré Ladhari, ancien ministre et secrétaire général démissionnaire du mouvement Ennahdha, dans son intervention lors de la session plénière du Parlement.
Selon lui, le gouvernement proposé de Habib Jemli sollicite le Parlement pour lui donner confiance mais le fait est qu’il est “sans soutien politique, ce qui se passe pour la première fois, et c’est l’une des conditions de base qu’il n’a pas en main”.
D’un autre côté, Ladhari se dit surpris devant les déclarations attribuées à Jemli concernant sa “dépendance aux scissions au sein des partis” pour obtenir le soutien de son gouvernement proposé, ajoutant que ces déclarations, si elles sont avérées, “inquiètent”.
“La perspective du futur gouvernement et ses principales options sont inconnues”, a-t-il estimé, et il “existe une grande ambiguïté qui pourrait faire durer l’inaction des gouvernements précédents, et cela ne garantit pas le succès”.
Un certain nombre de députés du bloc Ennahdha (54) ont affirmé, vendredi soir, dans leurs interventions lors de la session plénière du Parlement, consacrée au vote de confiance au gouvernement Habib Jemli, que leur parti “avait fait de nombreuses concessions pour parvenir à la formation de ce gouvernement”, et ont appelé à lui accorder la confiance, en tant que “devoir national”.