Au lendemain d’une plénière houleuse au Parlement tunisien et le rejet par une large majorité des députés du gouvernement Habib Jemli, ce qui renvoie le bloc parlementaire d’Ennahdha et ses alliés dans le camp de l’opposition et pourrait lui coûter tout contrôle sur le futur gouvernement.
Dans un contexte d’extrême tension en Libye avec tous les risques d’embrasement de la région, notamment après l’accord conclu entre Sarraj et Erdogan, un accord très largement contesté à l’échelle internationale, que peut bien faire Rached Ghannouchi chez Erdogan à Istanbul?
Pour l’agence de presse officielle turque, Erdogan a eu des entretiens en tête-à-tête avec le président du Parlement tunisien alors que le mouvement Ennahdha parle, dans un communiqué, d’une rencontre privée (!) planifiée depuis longtemps et qui visiblement ne pouvait être reportée. Les relations privilégiées de Rached Ghannouchi-Ennahdha avec Erdogan restent prioritaires.
Comment vont réagir les députés à l’Assemblée?
En attendant, Abir Moussi, qui a proposé une pétition appelant à la destitution de Rached Ghannouchi de la Présidence de l’Assemblée, a vigoureusement condamné cette rencontre la considérant comme un acte de haute trahison.
A suivre.