Les députés de la Commission Sécurité et Défense à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) se sont dits “fortement indignés” de l’absence du représentant de la présidence de la République, Tarek Bettaieb (chef du cabinet du président de la République), lundi 13 courant, de la séance d’audition programmée depuis une semaine sur la situation en Libye et ses répercussions sur la Tunisie.
Imed Khémiri (mouvement Ennahdha), président de la Commission, a déclaré que “tous les membres de la Commission ont fait part de leur vif mécontentement du mépris constaté à l’égard de la Commission et du Parlement de manière générale”.
“La Commission réclame du chef de l’Etat une explication officielle”, souligne Khémiri, précisant que cette question constitue un précédent dans l’histoire de la Commission et de celle du Parlement.
Selon lui, pareil agissement de la part de la présidence de la République “ne construit pas une relation sérieuse entre les institutions de l’Etat”.
La Commission Sécurité et Défense a affirmé avoir contacté, lundi 6 janvier 2020, à l’issue de sa réunion, la présidence de la République en lui adressant une correspondance signée par le président du Parlement.
La présidence de la République avait accepté l’invitation d’assister à la séance d’audition avant de la décliner plus tard sans fournir les raisons.
Les députés ont, en outre, demandé une séance d’audition aux ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères concernant les développements en Libye.
Certains députés ont même suggéré de tenir la séance à huis clos afin de donner libre recours aux ministres en question de fournir au Parlement toutes les informations nécessaires.
Mais Karim Krifa, député du Parti destourien libre (PDL), a demandé à ce que la séance d’audition soit publique “pour rassurer le peuple tunisien”, réfutant toute intention d’obtenir des informations confidentielles.