La Tunisie détient une pression fiscale de plus de 20% du PNB, lequel compte parmi les plus élevées dans la région arabe et avec un score de 74,4%, bien en dessous de la moyenne mondiale (77,2%), selon un document du Fonds monétaire arabe (FMA) paru mardi 14 janvier 2020.
Elle a été ainsi classée parmi les pays arabes où la pression fiscale est très élevée, au même titre que Djibouti, la Mauritanie et l’Algérie, d’après le neuvième résumé de la politique du FMA consacré à la pression fiscale dans la région arabe publié sur son site électronique .
Des pays pétroliers comme l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït détiennent des scores au dessus de la moyenne mondiale (77,2%), ce qui signifie des charges fiscales moindres, lit-on dans le document.
L’Egypte, la Jordanie et le Liban figurent dans un deuxième groupe, avec des charges fiscales oscillant entre 14 et 18% du PNB. Qatar, Bahreïn, Arabie Saoudite, Koweït et Emirats sont classés dans le troisième groupe dont les charges fiscales représentent moins de 9% du PNB.
Dans les pays arabes, notamment en Tunisie, l’impôt sur le revenu représente 72% des recettes fiscales.
La Tunisie a concédé des avantages fiscaux, notamment des exonérations fiscales au profit des sociétés étrangères et a réduit les d’impôts sur les bénéfices des entreprises de 35% à 25%, rappelle le FMA.
Pour le fonds “les recettes perdues par un Etat dans le cadre de l’allègement de la pression fiscale, lui permet de gagner des recettes supplémentaires, dans le futur, grâce à l’accélération du rythme de la croissance économique et au développement”.
A cet égard, l’institution appelle les décideurs arabes à procéder une évaluation périodique, des charges fiscales en focalisant sur leur impact sur l’investissement, leur cohésion par rapport aux recettes fiscales afin de déterminer la capacité du système fiscal à réaliser ses objectifs.