L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mercredi après-midi, un projet de loi relatif à l’accord de coopération financière tuniso-allemande pour l’obtention de prêts et aides financières auprès de la Banque allemande de développement (KFW), d’un montant global de 264,5 millions euros (252,5 millions d’euros sous forme de prêts et 12 millions d’euros sous forme de dons).
L’accord de coopération financière entre les gouvernements tunisien et allemand a été signé, en avril 2019, suite aux consultations engagées dans le cadre de la 12ème édition de la réunion du Comité de suivi et de réflexion sur la coopération financière et technique tuniso-allemande, tenue à Tunis, les 23 et 24 mai 2017.
Les financements à octroyer dans ce cadre, sont destinés à la réalisation de projets prioritaires dans les domaines de la décentralisation, la gestion de l’eau et l’énergie, en particulier dans les régions intérieures du pays.
Il s’agit entre autres du programme de financement des collectivités locales (prêt d’un montant de 75 millions euros), le programme de gestion intégrée des ressources en eau dans le cadre du développement rural (prêt de 50 millions d’euros) et un don de 2 millions d’euros) et un projet de modernisation de la gestion des déchets (don de 10 millions d’euros).
En ce qui concerne le secteur de l’énergie, les projets concernés par ces financements sont des projets d’énergie renouvelables prévus par la STEG.
L’Allemagne s’engage, en vertu de l’accord, à accorder des prêts à des avantages préférentiels d’un montant global qui pourrait atteindre 27,500 millions d’euros.
Contrairement aux interventions de certains députés évoquant un accroissement du taux de la dette publique, estimé à 85 milliards de dinars, soit plus de 90% du PIB, le ministre des Finances Ridha Chalghoum a déclaré que la Tunisie a connu, pour la première fois en 2019, une baisse du taux d’endettement de plus de 5 points, passant de 77,9% du PIB en 2018 à 72,7% du PIB en 2019.
Il a expliqué ce recul par l’amélioration des ressources propres de l’Etat à travers le recouvrement fiscal, estimant que la Tunisie est en mesure de réduire le taux de la dette à 50% durant les prochaines années.
Chalghoum a appelé, sur un autre plan, à la nécessité de tenir les réunions des conseils régionaux au début de cette année pour pouvoir lister les projets nécessitant des financements, relevant que tout retard pourrait se répercuter négativement sur l’affectation de ces fonds.