La Fondation Hanns Seidel a appelé les autorités allemandes et toutes les parties impliquées dans l’organisation de la Conférence de Berlin sur la Libye à revoir leur position et à adresser une invitation à la Tunisie eu égard à son rôle dans la stabilité et la paix en Libye et dans la région.
La capitale de l’Allemagne accueille ce dimanche 19 janvier une conférence internationale sur la Libye sous l’égide de l’ONU. L’objectif étant de trouver une issue à la crise qui secoue le pays et de parvenir à un cessez-le feu en Libye.
Dans une déclaration publiée jeudi, la Délégation Régionale de fondation allemande met en avant la communauté du destin entre la Tunisie et la Libye. Elle fait observer que la Tunisie continue à subir les conséquences de l’instabilité en Libye, ce qui rend sa participation à cette rencontre “nécessaire et évidente”.
Créée en 1967, la Fondation Hanns Seidel est active depuis 1988 en Tunisie, en Algérie et en Libye, dans le cadre de la coopération entre l’Allemagne et le Maghreb.
La Fondation partage depuis des années des projets de coopération avec des associations et institutions tunisiennes dont le parlement, les établissements de l’enseignement supérieur, en plus de ses partenariats dans le domaine judiciaire.
Le 6 janvier, le président de la République, Kais Saied, a reçu un appel téléphonique de la chancelière allemande, Angela Merkel. L’entretien avait porté sur les développements de la situation sur la scène régionale et internationale, et en particulier, la situation en Libye et le processus de la Conférence de Berlin.
Les deux parties ont également convenu de la nécessité de parvenir à une solution pacifique à la crise libyenne, en associant toutes les parties concernées, y compris la Tunisie, tout en affirmant l’attachement à la légalité internationale.
Ils ont évoqué en outre l’initiative de paix lancée en Tunisie, consistant à rassembler plusieurs chefs de tribus et de conseils sociaux pour l’examen des voies et moyens de la réconciliation et de l’élaboration du projet de la Constitution pour la prochaine étape en Libye.
Pour rappel, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, avait affirmé au cours d’une conférence conjointe avec son homologue allemand, Heico Mass, le 28 octobre 2019, que le dossier libyen revêt un caractère majeur au regard de son impact direct sur la situation sécuritaire, économique et sociale dans le pays. Selon lui, la Tunisie doit être associée à toute initiative visant à régler la crise libyenne.
A noter que la chancelière allemande Angela Merkel a adressé une invitation officielle au président algérien pour participer à la conférence de Berlin, un rendez-vous vivement recommandé par les ministres des Affaires étrangères du G8 et des pays concernés par le dossier libyen.
La liste officielle des participants a été annoncée le 14 janvier en cours par la chancelière allemande. Il s’agit, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, selon l’agence de presse allemande des USA, la Russie, Le Royaume-Uni, la France, la Chine, les Emirats arabes unis, la Turquie, le Congo, l’Italie, l’Egypte et l’Algérie.
Au niveau des institutions régionales et internationales, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe sont attendues à ces assises.
Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale, Fayez El Sarraj, et le commandant de l’Armée nationale libyenne, le Maréchal Khalifa Haftar, ont été invités à prendre part à la conférence.