En 2020, une légère amélioration de la balance des paiements devrait soutenir une reprise de la croissance économique en Tunisie et la faire porter à 2%, selon le rapport “Situation et perspectives de l’économie mondiale” des Nations unies pour l’année 2020 qui vient d’être publié.
“En 2019, la croissance a freiné en Tunisie en raison du resserrement des politiques macroéconomiques”, indique le rapport, soulignant néanmoins que l’inflation a diminué, grâce à l’amélioration de la balance des paiements.
D’après les prévisions de la Banque mondiale, publiées récemment, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie atteindrait 2,2% en 2020, grâce notamment aux réformes politiques et à la résilience du tourisme.
3,6% de croissance pour l’Afrique du Nord en 2020
En Afrique du Nord, la croissance du PIB devrait atteindre 3,6% en 2020 et 3,7 % en 2021, révèle le rapport de l’ONU.
L’Egypte devrait connaître une croissance de 5,8% en 2020, grâce à une reprise “robuste” de la demande intérieure et d’un assouplissement des contraintes liées à l’assouplissement des contraintes des paiements.
En revanche, la croissance du PIB en Algérie ne serait que 2,3% en 2020, alors que la reprise de la production de pétrole et de gaz va contribuer à stabiliser la croissance en Libye.
Le Maroc, quant à lui, devrait connaître une croissance de 3% en 2020, soutenue par une demande intérieure stable.
D’après le même rapport, la croissance moyenne du PIB devrait légèrement s’accélérer en Afrique, passant de 2,9% en 2019 à 3,2% en 2020.
Le rapport rappelle que le PIB par habitant du continent dans son ensemble n’a augmenté que d’un demi pour cent par an, au cours de la dernière décennie.
“Une accélération conséquente des taux de croissance s’avère nécessaire pour que la région puisse réaliser des progrès significatifs en vue d’atteindre les objectifs de développement durable”, souligne la même source.
Alors que la croissance de l’Afrique reste étroitement liée aux cycles des prix des matières premières, une
diversification fondamentale de la structure de production est nécessaire, révèle le rapport.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) constitue “un pas dans la bonne direction pour promouvoir le commerce régional et l’intégration des investissements, la diversification des exportations et les emplois mieux rémunérés”.
Pourtant, souligne la même source, la matérialisation de ces avantages dépend de la mise en œuvre effective des politiques stratégiques dans des domaines, tels que les industries naissantes, les investissements directs étrangers, l’innovation et les marchés du travail.
D’après ce rapport, l’économie mondiale a enregistré sa croissance la plus faible en une décennie, baissant à
2,3% en 2019, en raison de l’incidence des différends commerciaux sur l’activité économique. Toutefois, en 2020, si les risques sont maîtrisés, l’activité économique mondiale pourrait repartir légèrement à la hausse.