Le nombre des mouvements sociaux a connu une régression au cours de l’année 2019 a révélé un rapport élaboré par l’observatoire social tunisien relevant du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) de 2019, ajoutant que ce nombre est passé de 9 356 en 2018 à 9 091 en 2019.
Selon ce rapport, les mouvements instantanés ont enregistré une nette hausse, passant de 3 628 en 2018 à 4 198 en 2019, face à une régression des mouvements spontanés qui ont atteint 3603 en 2019, contre 2 784 en 2018, alors que le nombre des mouvements anarchiques a atteint les 2 125 contre 2 109 en 2018.
Lors d’une rencontre tenue jeudi, consacrée à la présentation de ce rapport, la sociologue Houda Arbi a indiqué que le gouvernorat de Kairouan se trouve en tête des régions protestataires avec 364 mouvements, suivie par le gouvernorat de Gafsa avec 216 mouvements, puis de Jendouba avec 189 mouvements.
Selon l’intervenante, ces manifestations ont pris plusieurs formes dont des marches pacifiques, le blocage des routes, des sit-in et des manifestations ainsi que le port du brassard rouge.
Arbi indique que le secteur administratif a été le plus touché en termes de nombre de protestations au cours de l’année 2019 avec 3 173 mouvements, suivi par le secteur social (1 719 protestations), puis le secteur économique avec 1 116 mouvements. Elle a affirmé que les mêmes secteurs ont été touchés par les mouvements de protestation en 2018. “Ce qui explique la persistance des problèmes sociaux et l’atermoiement du gouvernement face aux revendications des protestataires”, a-t-elle regretté.