La troisième édition des Journées cinématographiques d’El Hamma (JCH), qui se tiendra du 2 au 5 février 2020, propose une sélection de 30 films de fiction et documentaires dans la Compétition internationale dédiée au court métrage.
Le line-up de cette édition 2020 a été dévoilé, jeudi, au cours d’une conférence de presse tenue à la Cité de la culture, en présence de Mortatha Ghannouchi et Mohamed Ali Ben Jomaa, respectivement directeur artistique et parrain des JCH.
Le festival propose 47 films dans la Compétition internationale et hors compétition, sachant que les projections auront lieux sur 21 espaces différents. Les films sélectionnés sont issus de 12 pays (Algérie, Egypte, Canada, Congo, Irak, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie, Togo et Tunisie).
Un jury international décernera le palmarès des Journées qui prévoit l’attribution de trois prix aux meilleures œuvres dans la course (El-Barrada d’or, d’argent et de bronze).
Le jury de cette édition est composé de Mohamed Salama (réalisateur égyptien), Sarra Houidi (réalisatrice tunisienne), Jamal Sassi (comédien et réalisateur tunisien), Siraj Huwaidi (auteur, romancier et scénariste libyen) et Houda Amri (journaliste).
La projection des films en compétition aura lieu au Centre culturel Taher Haddad. Les autres projections et le programme artistique seront répartis entre le complexe multidisciplinaire qui abritera la cérémonie d’ouverture, l’Institut Supérieur des arts et des métiers (ISAM) de Gabès, les maisons des jeunes, les espaces public et autres lieux de la ville.
La cérémonie d’ouverture qui sera animée par l’artiste Zied Zouari, aura lieu au Centre multidisciplinaire d’El Hamma. Elle sera marquée par la présence du jury, des réalisateurs ainsi que des formateurs dans les divers ateliers au menu des Journées. Un hommage sera également rendu à l’acteur Noureddine Ayed qui est originaire d’El Hamma.
La cérémonie de clôture qu’abritera le Centre Eddar sera marquée par l’annonce du palmarès et la remise des prix aux lauréats.
La compétition Internationale, dédiée aux courts métrages, propose une sélection de 16 fictions, 8 documentaires, 3 films expérimentaux et 3 films d’animation qui est un genre particulièrement peu exploré cinéma tunisien comme dans la plupart des pays du Sud. L’Egypte aura la part du lion avec 11 films en Compétition alors que le Canada, seul pays dans la course en dehors de la région arabe et africaine, est représenté par “The Red Moon”, film de fiction de la réalisatrice d’origine tunisienne Azza Baaziz.
La Tunisie est représentée par 5 oeuvres dont 3 fictions. Il s’agit des films ” Line Thin ” de Fawzi Djemal, “Houria” de Oussama Azzi et ” First turn the Left ” de Wajdi Jhimi, en plus d’un documentaire, ” Elles ” de Anis Absi. Le cinéma tunisien est également présent par un film expérimental, “Kosmos” de Mohamed Zied Ben Chaabane, et 2 films d’Animation, “Once Upon a time ” de Zouhaier Mahjoub, et “Dajjal” de Karim Berrhouma.
La section hors compétition propose 17 films de divers pays dont trois longs métrages tunisiens. Il s’agit de 2 fictions primées aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) 2019, “Un fils” du Tunisien Mehdi Barsaoui (mention Spéciale, Compétition Première Ouvre) et “Tu mourras à 20 ans” du Soudanais Amjad Abu Alala (prix du meilleur scénario, compétition officielle).
Il y aura aussi la projection du film “Le Pardon”, oeuvre de Najoua Slema, pour rendre hommage à cette réalisatrice et productrice disparue le 27 février 2018, avant même de finaliser le montage de son film. Cette fiction de 100′ sortie le 19 décembre 2018 réunit un casting arabe composé, notamment du Syrien Abed Fahd ainsi que Mohamed Ali Ben Jemaa et Saoussen Maalej de Tunisie.
Un programme spécial dédié aux enfants est prévu dans les écoles, au siège de l’Union Tunisienne d’Aide aux Insuffisants Mentaux (Utaim) d’El Hamma et au service de pédiatrie de l’hôpital El Hamma. Le festival touchera également au milieu carcéral à travers des projections prévues dans la prison civile de Gabès.
Le Centre culturel Eddar abritera un Masterclass avec l’acteur Mohamed Ali Ben Jemaa et des ateliers de formation animés par des formateurs professionnels, autour du maquillage artistique (Houssem Boussada), du court métrage d’une minute (Ahmed Jlassi) et de la photographie (Sofien Noichri). Dans le cadre d’un partenariat avec l’ISAM de Gabès, le même espace abritera un atelier intitulé “Visual” Mapping”.
Une journée sur le thème “Image et manipulation aura lieu à l’ISAM de Gabès et prévoit l’organisation de 4 rondes sur “Le cinéma entre la propagande active et la propagande dénoncée”, “l’image photographique; une esthétique de manipulation technique”, “La publicité au cinéma; entre manipulation et sponsoring” et “L’apport de la manipulation sonore dans l’image audiovisuelle”.
Les Journées Cinématographiques d’El Hamma proposent un cinéma qui traduit les questions de l’époque. Le festival se présente comme étant “un espace qui œuvre au développement cinéma arabe et international dans le cadre du dialogue, de l’échange et de réseautage entre les professionnels du film”.
Ce genre de manifestations constitue un outil de promotion culturelle et touristique surtout que cette zone du Sud tunisien connue pour ses oasis et ses eaux thermales est une destination priviligiée pour les adeptes du tourisme alternatif.