Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement désigné, a fait part de son engagement à former une équipe réduite, ne dépassant pas 25 membres. Une équipe qui sera cohérente, efficiente et efficace, composée de hautes compétences reflétant le caractère décisif de l’étape avec une présence respectable de la femme et des jeunes, a-t-il assuré.
Pas de démocratie sans opposition…
S’exprimant en conférence de presse vendredi 24 janvier 2020 à Dar Dhiafa, il a indiqué que la constitution du soutien politique associe les parties politiques qui ont voté lors du deuxième tour de la présidentielle en faveur des valeurs de la révolution défendues par Kaïs Saïed.
Fakhfakh, qui dit avoir défini la base de la coalition gouvernementale, soutient qu’il y aura des partis qui seront forcément dans l’opposition. “Il n’y a pas de démocratie sans opposition”, a-t-il fait observer.
Application de la loi et moralisation de la vie politique
Il a mis l’accent sur l’application ferme de la loi ainsi que sur la moralisation et la rationalisation de la vie politique pour remédier à la perte de confiance dans les institutions de l’Etat et entre les acteurs politiques, appelant ces derniers à assumer leur responsabilité dans un esprit de confiance et de respect pour l’intérêt général du pays.
Double cohésion…
Fakhfakh souligne que sa désignation doit marquer le début d’une nouvelle étape basée sur la cohérence et la cohésion entre les deux têtes de l’exécutif (présidence de la République et présidence du gouvernement) et entre l’exécutif (gouvernement) et le législatif (Parlement).
Il a insisté sur l’élargissement du soutien politique au gouvernement et sur la mobilisation des rangs pour relever les défis nationaux et régionaux. Dans ce sens, le chef du gouvernement désigné a tenu à préciser qu’il ne cherche pas l’approbation du gouvernement autant qu’un soutien politique large “pour gouverner avec moi”.
Transition économique et sociale
Sur un autre plan, Fakhfakh a indiqué que la priorité pour la prochaine étape sera accordée à la concrétisation de la transition économique et sociale. Il a insisté sur le besoin d’œuvrer à satisfaire les attentes des Tunisiens et des catégories faibles, de redonner espoir aux jeunes, loin des calculs politiques étriqués.
Il a rappelé que les concertations ont démarré avec les différentes parties sur la formation de la prochaine équipe et de son programme d’action.