Le président du conseil de la Choura d’Ennahdha, Abdelkrim Harouni, a indiqué que le bloc parlementaire de son parti (54 sièges) a présenté une initiative législative pour l’amendement de la loi électorale, et ce dans l’éventualité de l’organisation d’élections législatives anticipées.
Il n’est plus possible d’organiser de nouvelles élections en se basant sur la loi actuelle, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse, lundi 27 courant à Tunis.
Harouni a rappelé que l’ancienne Assemblée des représentants du peuple avait adopté, en juin 2019, un projet de loi amendant et complétant la loi organique relative aux élections et aux référendums. Celui-ci avait été soumis au président défunt Béji Caïd Essebsi pour être paraphé qui avait refusé d’apposer sa paraphe sur le projet de loi.
L’actuelle loi électorale, l’éparpillement des voix et le grand nombre de listes indépendantes ont produit un Parlement fragmenté. Pour le parti vainqueur, la formation d’un gouvernement serait difficile.
D’autre part, Harouni a fait observer que les résultats des élections municipales partielles, organisées dimanche dans cinq circonscriptions, sont venus confirmer qu’Ennahdha reste le premier parti dans le pays.
Ennahdha a remporté le scrutin dans les trois circonscriptions : Den-Den (La Manouba), Nefza (Béja) et Rakkada (Kairouan).