Le parti de Qalb Tounes avertit, dans une déclaration publiée après une réunion ordinaire mardi 28 courant de son bureau politique, contre “toutes tentatives de coup de main contre la Constitution et le Parlement, dans le but de faire mainmise sur le pouvoir”.
Le parti, représenté au Parlement par 38 députés et exclu des consultations sur la formation du gouvernement, met en garde contre la gravité de la “note contractuelle pour la coalition gouvernementale” qui a été présentée mardi par le chef de gouvernement désigné, Elyès Fakhfakh aux partis qu’il a convoqués pour des consultations. Le parti estime qu’ils ont été invités à l’approbation d’une loi exceptionnelle qui autorise (le chef du gouvernement) à diriger l’Etat par décrets sans l’approbation préalable du Parlement”.
Qalb Tounes a également exprimé sa préoccupation quant “au caractère et à la représentativité de certains intrus dans le processus de formation du gouvernement, et quant à leur influence pour imposer des programmes occultes qui ne servent pas l’intérêt national”.
D’autre part, le parti renouvelle sa demande au président de la République de clarifier sa vision et sa position sur la “contradiction” entre ce qui était énoncé dans la lettre mandatant Fakhfakh et les déclarations de celui-ci selon lesquelles il tire sa légitimité des résultats de la présidentielle seulement, insinuant ainsi que son gouvernement sera le gouvernement du président, en atteste son déplacement quotidien au Palais de Carthage pour soumettre des rapports sur l’avancement de ses consultations sur la formation du gouvernement.
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Selon la déclaration de Qalb Tounes, “le bureau politique a décidé, en prévision de toutes les éventualités, d’activer la commission chargée de préparer les élections, de l’inviter à se réunir, mais aussi les dirigeants et les bases régionales à se préparer à toute urgence”, en allusion à de possibles élections anticipées.
Au terme de la réunion vendredi 24 janvier de son bureau politique consacrée aux tractations pour la formation du nouveau gouvernement, Qalb Tounes avait déjà exprimé son “inquiétude” quant à la démarche engagée et a appelé le chef de l’Etat à clarifier la question.
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Le parti estime qu’il y a “de nombreuses indications selon lesquelles cette tendance allait saper les bases du système politique énoncé dans la constitution, car elle annule les résultats complets des élections législatives et la taille parlementaire des partis”.
Le chef du parti, Nabil Karoui, s’était qualifié au 2e tour de la présidentielle avec l’actuel président de la République, Kais Saied, rappelle-t-on.
Fakhfakh avait affirmé lors de première conférence de presse (vendredi 24 courant) que le parti Qalb Tounes” (38 députés) et le Parti destourien libre (17 députés) ne seront pas représentés dans le prochain gouvernement, étant donné qu’ils sont “incompatibles avec la base sur laquelle il a choisi de former le gouvernement”.
Le président de la République a chargé l’ancien ministre des finances Elyès Fakhfakh, de “former le gouvernement dans les meilleurs délais”, après l’échec du gouvernement Habib Jemli à gagné la confiance du Parlement lors de la plénière du 10 janvier.
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