Les partis Al-Badil, Nidaa Tounes et l’Union populaire républicaine (UPR) ont fait des propositions concernant le programme et la composition du gouvernement Fakhfakh. C’était lors de la réunion de mardi soir (28 janvier) au Palais Dhiafa à Carthage, consacrée à la discussion du Document de référence du programme gouvernemental.
Louqy Chebbi, membre du bureau politique du parti Al-Badil, cité par l’agence TAP au terme de la réunion, a indiqué que les représentants de son parti ont exprimé leurs réserves quant à la division de la réunion en deux sessions, celle de la matinée ayant groupé Ennahdha, le Courant démocrate, Mouvement du peuple et Tahya Tounes.
“Les représentants d’Al-Badil ont soulevé des questions sur le document présenté par le chef de gouvernement désigné et sur le rôle du parti dans le débat et la modification de ce document”, a-t-il indiqué. Pour Al-Badil, le plus important est de “formuler un programme gouvernemental efficient qui sortira la Tunisie de la conjoncture difficile qu’elle traverse”, a-t-il souligné.
Quant à Khaled Choukat, directeur exécutif de Nidaa Tounes, il a indiqué que son parti proposait quelques points complémentaires, en termes de principes généraux ou de points soulevés, et également concernant la composition du gouvernement.
Il estime que la promesse de Fakhfakh de mettre en place un “gouvernement restreint’ est “une question positive, malgré la difficulté de supprimer un certain nombre de ministères ou d’intégrer d’autres départements”.
Il a indiqué que le marathon de consultations a comporté des réunions entre le chef du gouvernement désigné et les partis, tandis que le deuxième round s’articulera autour de la présentation de la version semi-finie du document contractuel entre les partis, et le troisième portera sur l’approbation du document proposé après que les modifications nécessaires ont été apportées. La dernière étape portera sur les noms qui formeront l’équipe gouvernementale.
“Tout le monde devrait s’impliquer et prendre part à ce processus, étant donné la situation dans laquelle se troue le pays”, a ajouté Chaoukat, considérant que “tout gouvernement qui sera formé représentera en fin de compte les Tunisiens, quel que soit celui qui sera chargé de le former”.
Pour sa part, Mariem Ferchichi, porte-parole officielle de l’Union populaire républicaine (UPR), indique que le parti avait présenté un certain nombre de propositions concernant le document présenté, en particulier les volets relatifs aux aspects économiques et sectoriels, soulignant “la nécessité de travailler pour changer le mode de développement actuel en vue d’établir un modèle de développement protectionniste des secteurs vitaux”.
Concernant la position de son parti sur une participation à ce gouvernement, elle a déclaré que le bureau politique “va se réunir pour décider de prendre part ou non à ce gouvernement”.
Les réunions des commissions conjointes des partis et blocs concernés par la consultation sur la formation du prochain gouvernement, dirigé par Elyès Fakhfakh, ont débuté mardi au Palais Dhiafa à Carthage.