L’économie de demain est résolument plus humaine et plus soucieuse d’un environnement sain assurant le bien-être et la prospérité de tous. C’est une économie qui, comme la définit si bien Pierre Calame, chercheur français, instaure «des règles du jeu de la production et de l’échange qui puissent tout à la fois assurer l’épanouissement des êtres humains, l’équité entre les sociétés, la sauvegarde de la biosphère et des droits des générations futures».
Nous parlons bien d’une économie à visage humain où l’on élabore de nouvelles règles dans le système monétaire et financier.
C’est ce qu’a fait Attijari bank à travers le lancement du PAC «Rezki, thnietik mssahla » «رزقي ثنيتك مسهلة» destiné aux TPE. «Nous voulons donner de l’espoir à tous ces porteurs de projets qui ont des idées et qui ont peur de les réaliser, en leur montrant que rien n’est impossible et que nous pouvons les accompagner depuis la conception jusqu’à la concrétisation», a déclaré Kamel Habbachi, DGA de la banque, lors de la présentation de ce nouveau produit, jeudi 30 janvier 2020 au siège de la banque.
« L’évènement d’aujourd’hui revêt énormément d’importance pour nous. Ce nouveau produit annonce une nouvelle ère pour nos TPE pour lesquelles nous sommes décidés à assurer un accompagnement de bout en bout. Nous ne nous arrêtons pas aux financements mais nous intervenons à tous les niveaux ce qui englobe aussi l’acquisition de l’outil de l’investissement, la gestion du compte et les produits d’assurance. Tout cela à des conditions préférentielles. Pour rappel le tissu entrepreneurial national est formé à hauteur de 90% de PME/PMI et si nous voulons injecter une nouvelle dynamique dans le tissu économique, il n’est pas question de sous-estimer les capacités des TPE à bouleverser les donnes socioéconomique dans un pays où le taux de chômage reste sérieux ».
Attijari Bank, conscient de son devoir en tant qu’organisme financier de référence s’attaque aux non bancarisés (es) considérant comme un devoir citoyen et une obligation envers la Tunisie, d’axer ses efforts sur les financements des TPE. Soit un moyen de lutter contre la vulnérabilité et d’œuvrer pour l’innovation sociale. « Il s’agit d’une offre globale et inclusive qui comporte la formation, le coaching et l’accompagnement des jeunes promoteurs qui des fois sont perdus parce que ne sachant pas tenir une comptabilité ou fructifier leurs gains. Nous les aiderons à faire du teasing, à mettre en place un compte épargne en actions pour optimiser leur fiscalité en étant exonérés d’impôt sur les gains. Nous voulons créer des success stories. Il faut que nos jeunes qui sont brillants, innovateurs et imaginatifs se projettent en Tunisie et pas ailleurs».
Le programme d’Attijari est aussi de faire de l’inclusion financière en intégrant les entreprises qui travaillent dans l’informel dans le circuit « officiel ». « C’est carrément, un changement de cap, explique Kamel Habbachi. Ces TPE qui veulent exercer dans un cadre légal et dans la transparence ont besoin d’encadrement mais ont peur de franchir le pas. Nous le ferons par la bancarisation et le Conseil ».
Et c’est la jeune Manel Brahim, qui a atterri dans le marché TPE après avoir travaillé sur les TRE. (Tunisiens résident à l’étranger). Le choix porté sur elle n’est pas délibéré, il émane d’une quasi-certitude que la jeune femme engagée et passionnée relèvera le challenge de faire du produit « Rezki » un des meilleurs sur le marché financier des TPE.
« Les TPE sont des entreprises dont l’effectif ne dépasse pas les 10 personnes. Elles sont diversifiées et se trouvent à tous les niveaux du tissu entrepreneurial. Le produit « Rezki » n’est pas improvisé. Il a été conçu suite à une enquête qui a touché 1200 entreprises et qui nous a permis de définir leurs besoins et leurs attentes ».
D’ores et déjà, Attijari a mis en place en partenariat avec une jeune start-up, une plateforme accessible aux bénéficiaires de l’offre « Rezki» pour la tenue de la comptabilité. Toutes les actions de ce nouveau produit sont digitalisées mais la banque ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle œuvre également pour que les TPE montent en gamme et compte les faire profiter de son réseau pour une montée et un transfert des compétences.
«Nous comptons mettre en relation les TPE et les donneurs d’ordre. Nous avons beaucoup d’ambition pour les porteurs de projets et ceux déjà en exercice. Notre programme englobe les artisans, les professions manuelles qui requièrent des diplômes moyens (menuisiers, plombiers, petites commerces et autres) mais aussi les diplômés du supérieur qui veulent devenir des entrepreneurs. Notre ambition est les aider à gravir les échelons de l’entrepreneuriat et de passer d’une simple TPE à une PME et pourquoi à plus. Nous voulons que les bénéficiaires de l’offre aient de l’ambition et aient assez confiance en eux-mêmes pour oser ».
Attijari a mis en place tout un programme qu’il a démarré par des conventions avec les institutions de l’Etat, les bureaux d’emploi, les centres de formation professionnelle ainsi que les ONG actives dans les microcrédits, l’emploi des jeunes et la lutte contre le chômage.
«Nous n’exigeons pas de garanties pour les prêts allant de 1000 à 10 000 dinars et l’accessibilité aux crédits TPE n’est pas dépendante de l’offre « Rezki ». Ce que nous voulons, nous, est faire tout ce qu’il faut pour assurer la pérennisation de ces toutes petites entreprises car le problème ne se situe pas au niveau du marché ou de la qualité du produit mais au niveau des capacités des entrepreneurs à bien gérer leurs comptes, leur comptabilité et leurs produits. Ce sont des personnes vulnérables douées pour créer mais pas pour gérer. Nous essayons de parfaire leurs formations. Pour ce, nous avons, nous-mêmes, formé un personnel dédié et nous avons insisté sur la dimension humaine dans tout ce qui est volet conseil dispensé à une population qui n’est pas habituée à des services bancaires sophistiqués ou qui n’a jamais traité avec les banques », explique Manel Brahim.
En s’investissant et en investissant dans le social, une institution financière agit comme un véritable « incubateur social » et par l’appui qu’elle apporte en termes de financement et d’accompagnement, elle construit un modèle économique pérenne et développe une relation de croissance mutuelle entre des écosystèmes prospères et une activité humaine intense.
Les équipes d’Attijari ont fait le tour de tout le territoire national, ont écouté et ont débattu avec ceux qui travaillent dans l’informel, ceux qui ont créé des TPE et qui les ont fermé, parce qu’en manque d’accompagnement, et aussi ceux qui veulent lancer leur propres projets.
« Rezki » est la réponse d’une banque socialement responsable à un appel de ceux qui veulent être des acteurs efficients dans le développement économique du pays mais qui n’en ont pas les moyens. « Nous pouvons ensemble changer la donne, tous les espoirs sont permis. Nous voulons transmettre des ondes positives tout autour de nous, créer des synergies entre les différentes approches qui se réfèrent à l’intelligence collective, qui font appel aux écosystèmes naturels et au génie humain et à la magie des technologies pour dire que tout est possible si l’on conjugue les efforts des uns et des autres. Nos efforts à nous en tant que banque, ceux des porteurs de projets, les institutions et organismes de l’Etat et la société civile ».
Attijari n’en est pas à sa première action en matière de promotion des TPE. Depuis plusieurs années décision a été prise pour que les cadeaux de fin d’année soient procurés auprès des artisans. Une manière de soutenir un secteur qui dépends du tourisme et qui est envahi par la contrefaçon. En guise de reconnaissance, la banque a obtenu le prix de l’UTICA sacrant la meilleure entreprise encourageant les métiers artisanaux.
En s’engageant dans le développement du tissu entrepreneurial à travers la TPE, en investissant dans le changement, Attijari œuvre pour plus de responsabilité, plus de solidarité et plus de diversité. Elle gagne au change car c’est aussi le meilleur moyen de se positionner non pas en tant que banque dont la seule préoccupation est de « pomper » ses clients et d’augmenter ses gains mais aussi en banque citoyenne soucieuse de son environnement socioéconomique.
La banque flamande Triodos utilise les fonds qui lui sont confiés par des épargnants pour financer uniquement des projets sociaux, écologiques ou culturels…C’est une banque performante qui a des succursales partout en Europe.
« Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique… et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir » Le Dalaï Lama
Oser, vouloir et faire et tout peut changer.
A cœur vaillant, rien n’est impossible
Amel Belhadj Ali