Deux sociétés industrielles se sont engagées à mettre à niveau, avant mi-février 2020, deux stations de pompage d’eaux situées aux alentours de la sebkha de Tazarka (gouvernorat de Nabeul). C’est ce qu’a annoncé le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hamami.
“Si elles n’honorent pas leurs engagements, ces deux entreprises polluantes risquent l’arrêt de leurs activités”, a-t-il encore indiqué.
Intervenant lors d’une journée de sensibilisation organisée dimanche 2 février à Tazarka, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, qui a pour thème cette année “Les zones humides et la biodiversité”, le ministre a ajouté qu’une réunion qui regroupera toutes les parties intervenantes se tiendra, jeudi prochain, pour identifier les solutions urgentes pour lutter contre la pollution de la sebkha.
Les services de l’Office national de l’assainissement (ONAS) prendront les mesures nécessaires pour raccorder les sociétés industrielles au réseau d’assainissement.
Des experts et des spécialistes participants à cette manifestation ont mis l’accent sur la nécessité de préserver les zones humides dont le nombre a atteint 250, soit environ un million d’hectares.
La sebkha de Tazarka a connu, récemment, certaines pressions provenant de la station d’épuration des eaux usées relevant de l’ONAS et des eaux provenant de 62 sociétés industrielles installées dans la zone industrielle de Tazarka.
Pour le président de l’Association de l’environnement de Tazarka, Anis Kacem, la sebkha de Tazarka fait face à une véritable catastrophe environnementale en raison de la hausse du niveau des eaux polluées provenant des activités économiques et urbaines qui entourent le lieu.
Cette pollution menace même la plage et les terres agricoles avoisinantes, a-t-il encore fait savoir.
Pour sa part, le chef service des zones sensibles à l’Agence de protection et d’aménagement de littoral (APAL), Aymen Kilani, a rappelé que ces zones sont menacées par les risques naturels (sécheresse, …) à cause de la fermeture des barrages, les dangers liés à l’expansion urbaine et les déchets solides et liquides.
Par ailleurs, la directrice des écosystèmes naturels à l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), Nabiha Mbarek a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les opérations de suivi des zones humides et d’impliquer les chercheurs et la société civile pour identifier les solutions pour les sebkhas qui font face à des difficultés, dont celle de Tazarka.