La collectif citoyen Soumoud a exprimé son refus du projet de loi amendant la loi électorale présenté récemment par le groupe parlementaire d’Ennahdha.
Le collectif estime que la finalité de cette proposition n’est qu’une tentative du parti islamiste de contrôler le paysage politique et se préparer à d’éventuelles législatives anticipées.
Dans une déclaration, Soumoud met en garde contre l’adoption de ce texte.
“L’amendement de la loi électorale nécessite une large concertation de tous les spécialistes et les acteurs politiques de manière à améliorer le système politique et prévenir le retour au système despotique et au parti unique “, lit-on dans le texte de la déclaration.
Soumoud invite les élus à rejeter l’amendement en question, rappelant que certains partis ayant adopté les dispositions de la loi relatives au seuil électoral lors de la précédente législature, n’ont, aujourd’hui, qu’une faible représentativité et que la situation aurait été pire si le président de la République feu Béji Caïd Essebsi avait paraphé l’amendement de la loi électorale.
Le collectif a appelé les organisations nationales et les forces démocratiques à rejeter cet amendement par tous les moyens pacifiques et à proposer des alternatives consacrant les pratiques démocratiques.
Soumoud appelle, aussi, le président de la République à ne pas signer le projet proposé et à le renvoyer au Parlement pour une deuxième lecture au cas où le mouvement Ennahdha réussissait à le faire passer.
Soumoud souligne, cependant, le besoin d’amender le système électoral en vigueur en incluant des articles de loi garantissant d’avantage de transparence concernant le financement des partis politiques. Il est question également d’assurer le passage d’un système de liste à la proportionnelle au plus fort reste à un système majoritaire uninominal ou binominal à deux tours pour garantir la stabilité du paysage parlementaire et améliorer le système de gouvernement et de gouvernance en Tunisie.