Le parti Qalb Tounès a tenu le chef du gouvernement désigné, Elyès Fakhfakh, pour responsable des écueils que connait le processus de formation de la prochaine équipe gouvernementale.
Selon le parti, l’absence d’un vrai programme gouvernemental et l’exclusion d’une large partie de la classe politique et des groupes parlementaires expliquent cet état de fait.
Dans une déclaration publiée mardi, à l’issue de la clôture de la deuxième session de son conseil national, Qalb Tounès appelle à hâter la formation du gouvernement et à repenser l’approche adoptée, en tenant compte de l’aggravation des conditions économiques et sociales et la détérioration du pouvoir d’achat des catégories moyennes et faibles.
Qalb Tounès y affirme “la justesse du choix d’un gouvernement d’unité nationale”. Il s’agit, selon lui, de la solution idéale à la crise dans le pays.
Le parti a appelé son bureau politique à suivre le processus de formation du gouvernement et à maintenir sa réunion ouverte.
Désigné par le président de la République pour former le gouvernement après le rejet par le parlement de l’équipe proposée par Habib Jemli (choisi par le mouvement Ennahdha), Elyès Fakhfakh a annoncé qu’il ne compte pas associer Qalb Tounès aux concertations.
La signature, par les parties prenantes aux négociations du document contractuel sur le gouvernement qui était prévue lundi a été reportée. Il a été convenu de poursuivre l’examen de ce document présenté aux partis concernés en tenant compte des propositions avancées par les partis.
Le mouvement Ennahdha a refusé de signer le document et s’est opposé à l’éloignement de Qalb Tounès des concertations, en appelant à un gouvernement national qui n’exclue aucune partie.