Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a décidé d’activer immédiatement les systèmes de transfert des eaux des barrages du nord pour garantir l’exploitation de toutes les ressources hydriques disponibles et répondre aux besoins, et ce conformément à la stratégie adoptée en 2019 par la Direction des ressources en eau.
Réunie mercredi 5 février sous la direction du ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, pour examiner les préparatifs destinés à assurer les besoins en eau potable et d’irrigation après le déficit pluviométrique enregistré au cours de la dernière période, la Commission de suivi de la situation dans le domaine de l’eau a décidé d’accélérer le rythme de parachèvement des projets programmés en prévision de la saison estivale 2020 et a appelé toutes les parties concernées à conjuguer les efforts et à dépasser toutes les entraves pouvant retarder ces projets.
La situation s’est caractérisée, selon un communiqué du département de l’Agriculture, par un stress pluviométrique, notamment durant le mois de janvier 2020 et une baisse des niveaux des barrages, lesquels (niveaux) ont atteint, jusqu’au 5 février 2020, 1 467,846 millions de tonnes de m3.
Les quantités totales d’eau stockées dans les barrages s’élèvent au cours de l’actuelle saison à 459,377 m3, alors que la moyenne de la saison est de 908,957 m3, selon des données de l’observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).
Lors de sa réunion, la commission a également appelé toutes les associations d’intérêt commun à s’acquitter dans les meilleurs délais de leurs dettes auprès de la SONEDE et des commissariats régionaux au développement agricole ou leur règlement selon un calendrier, afin que ces structures puissent continuer à les approvisionner en électricité et en eau et éviter ainsi les coupures.
Elle a également exhorté les commissariats régionaux au développement agricole et les conseils régionaux dans tous les gouvernorats à suivre l’exécution des plans d’approvisionnement en eau potable pendant l’été 2020, à encadrer les associations d’intérêt commun afin d’améliorer leur rendement et à entretenir les systèmes hydrauliques à leur charge, conformément à la loi en vigueur.