Le président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a dénoncé, mercredi 5 février, la “bureaucratie” qui entrave le développement et l’investissement dans le pays.
“Dans l’administration tunisienne, il y a aujourd’hui plus de 400 mesures bureaucratiques, appuyées par des lois, des décrets et des réglementations non nécessaires qui entravent le processus de développement”, regrette-t-il dans une déclaration aux médias, en marge d’une rencontre-débat au siège de l’INLUCC sur “la corruption dans le domaine législatif”.
D’après Tabib, la présidence du gouvernement a reconnu ce blocage et promis de résoudre le problème dans les plus brefs délais.
Toujours dans ce sens, Tabib rappelle que la Banque mondiale avait alerté, en 2011, les autorités tunisiennes sur l’existence de 38 lois promulguées sous le régime Ben Ali et qui visaient à servir, en ce moment là, les intérêts du clan Ben Ali dans les domaines de la douane et de l’investissement.
“Ces lois sont toujours en vigueur”, a averti Tabib, en s’interrogeant “à qui profite aujourd’hui cet arsenal législatif”.
Sur un autre plan, le président de l’INLUCC indique que la législation tunisienne souffre de plusieurs lacunes, et que, par ailleurs, le démantèlement du système de corruption passe obligatoirement par la reddition des comptes, la poursuite en justice des corrompus et le changement des mentalités.
A l’issue de cette rencontre-débat, un accord de partenariat a été signé entre l’Instance anticorruption et le Centre d’études juridiques et judiciaires.