La Chambre nationale des entreprises pharmaceutiques de distribution des médicaments en gros invite ses adhérents à observer une grève ouverte, à partir de jeudi 13 février 2020.
L’appel à la grève intervient après l’entrée en vigueur de l’imposition de la TVA sur les médicaments dans le commerce de détail, avec un contrôle fiscal approfondi sur un certain nombre d’entreprises.
“Cette mesure entraînerait la faillite des professionnels du secteur puisque la marge bénéficiaire brute de ces entreprises est estimée à 8% et que le montant net ne dépasse pas 0,5%, ce qui est très dérisoire, d’autant plus que tous les médicaments sont tarifés”, a déclaré Ahmed Karray, membre de la Chambre, affiliée à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Selon lui, “cette loi ne comprenait pas de mécanismes pour la mettre en œuvre, semblable à l’élaboration d’une liste de médicaments soumis à la TVA”.
Karray indique que la Chambre avait contacté les ministères des Finances, de la Santé et du Commerce sans suite. La Chambre a également appelé le gouvernement et le Parlement à intervenir “pour réparer cette injustice contre les opérateurs de ce secteur”.
L’article 16 de la loi de finances de 2017 reconnaît la poursuite de l’élargissement du champ de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) alors qu’une taxe de 7% sur les ventes au détail de médicaments et de produits pharmaceutiques a été approuvée dans la loi de finances 2020.
Toutes les entreprises de distribution en gros de médicaments (une soixantaine) réparties sur tout le territoire de la république sont concernées par l’appel à la grève.