Des investisseurs et des hommes d’affaires tunisiens et libyens ont plaidé, vendredi 7 février à Tunis, en faveur de la création d’un fonds d’investissement commun au deux pays.
Lors de cette rencontre tenue sur le thème “Les banques, la finance et l’investissement”, les participants ont été unanimes à souligner la nécessité de hisser les échanges commerciaux tuniso-libyens qui sont passés de 1,4 milliard de dollars en 2010 à moins de 700 millions de dollars actuellement.
Ils ont également mis l’accent sur l’importante du secteur bancaire dans l’accompagnement des jeunes investisseurs tunisiens et libyens, suggérant, à cet égard, d’accroître le nombre des agences bancaires dans les deux pays et d’encourager les banques tunisiennes à s’implanter en Libye.
Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, Mounir Mouakhar, il est impératif de rapprocher davantage les secteur bancaire et de l’assurance des deux pays et de renforcer le partenariat bilatéral entre les hommes d’affaires et les investisseurs.
Il a également appelé les banques commerciales tunisiennes à soutenir les efforts des investisseurs tunisiens afin de créer des projets en Libye, estimant que le processus d’inclusion financière tuniso-libyenne demeure “vitale” pour instaurer un climat d’affaires propice à l’investissement.
Pour sa part, le président de l’Union des banques maghrébines, Ahmed El Karm, a souligné que l’Etat, à lui seul, n’est plus en mesure de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, appelant le secteur privé à reprendre le flambeau et jouer pleinement son rôle en matière d’investissement.
Il recommande, par ailleurs, d’accélérer la création de zones de libre-échange entre les deux pays, d’encourager les investisseurs libyens exerçant en dehors du Maghreb arabe à créer des projets en Tunisie et en Libye. Et d’ajouter qu’il est impérieux aussi de se pencher sur l’élaboration d’accords financiers entre les deux pays.
La Libye demeure le principal partenaire économique de la Tunisie à l’échelle de la région MENA.