“L’exploitation du champ Nawara pour l’extraction du gaz naturel du Sahara de Tataouine générera pour l’Etat des revenus de l’ordre de 1 milliard de dinars annuellement, et fera gagner au pays un point de croissance”. C’est en tout cas ce qu’a indiqué, vendredi 7 février 2020, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, qui tenait une conférence de presse, au siège de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP).
Feriani a souligné que ce champ à une capacité de production de 2,7 millions de m3 par jour, répartis entre 2,4 millions de m3/jour de gaz commercial, 210 tonnes de propane, 120 tonnes de butane et 7 000 barils de condensat.
Il a rappelé que l’entrée en production du champ permettra d’augmenter la production nationale de gaz de 50% et de réduire de 20% le déficit énergétique. Ce champ renforcera la production nationale de gaz liquide de 60% et celle de condensats de 20%. Il permettra, par ailleurs, de réduire les importations de gaz naturel de 30%.
Toujours selon le ministre de l’Industrie, le coût global de ce projet d’investissement mixte entre l’ETAP (partenaire à 50%) et la société autrichienne OMV est estimé à 1,2 milliard de dollars (environ 3,2 milliards de dinars).
Le projet compte trois composantes: une unité de prétraitement à Nawara, une unité de traitement du gaz à Ghannouch à Gabès et un gazoduc pour le transport du gaz (de diamètre de 24 pouces et d’une longueur de 370 km) reliant les deux unités de traitement d’une capacité maximale de 10 millions m3/jour.
Feriani a, par ailleurs, expliqué le retard accusé pour l’entrée en exploitation du Champ par le “chantage” exercé par “certaines parties” qui n’ont aucune considération pour l’intérêt national.