Malgré son classement comme site Ramsar depuis 2012 et la richesse de sa faune et sa flore, la réserve naturelle d’Oued Dkouk (gouvernorat de Tataouine) reste peu connue auprès des touristes et des amoureux de la nature, déclare à l’agence TAP, le directeur des forêts à Tataouine, Sassi Mahdhi. Le responsable appelle les autorités concernées à la mise en place d’une stratégie promotionnelle mettant en avant les atouts écologiques de la réserve.

A ce propos, Mahdhi souligne le peu d’intérêt des services des ministères du tourisme, de la culture et de l’agriculture pour la mise en valeur de la réserve naturelle et sa promotion auprès des touristes, des visiteurs locaux et des chercheurs.

Il invite dans ce cadre à la multiplication des excursions touristiques et scolaires, à l’organisation de colloques scientifiques autour des caractéristiques environnementaux du lieu et à l’élaboration d’une stratégie promotionnelle auprès des tours opérateurs.

Rappelant qu’actuellement les billets sont disponibles uniquement dans les bureaux de la poste, le responsable suggère l’installation d’une billetterie sur place pour faciliter l’entrée à la réserve.

Celle-ci manque d’infrastructures capables d’attirer les visiteurs, à l’instar d’espaces de divertissement et de restauration, en plus d’un espace de camping, souligne-t-il, dans le même contexte.

Classée comme réserve naturelle en 2009 et comme site Ramsar depuis 2012, la réserve d’Oued Dkouk qui couvre une superficie de plus de 5700 hectares autour d’une source salée, se caractérise par la diversité de sa faune et de sa flore.

C’est l’unique réserve naturelle située dans le triangle saharien à l’extrême sud de la Tunisie. En plus de sa spécificité écologique, plusieurs espèces en voie de disparition vivent dans la réserve comme l’Oryx algazelle (47), le mouflon à manchettes (274), la gazelle dorcas (54), outre les divers animaux du désert. La réserve fait travailler 35 ouvriers permanents et possède un musée écologique.

Grâce aux différents réaménagements, à l’instar de l’installation de clôtures et le forage de puits profonds, la réserve est devenue un milieu écologique propice au développement de la faune et de la flore spécifique au désert.