Le recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie et ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, a annoncé, lors d’une rencontre organisée mardi 11 février 2020 à la Cité de la culture, le lancement officiel du projet “Statut national de l’étudiant-entrepreneur en Tunisie” dans le cadre d’une expérience pilote ayant regroupé, depuis 2017, les universités de Sfax et de Carthage.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du programme “Structurer et accompagner l’étudiant-entrepreneur au Maghreb”, vise à accompagner les étudiants qui souhaitent lancer des projets en Tunisie et au Maroc tout au long de leur parcours académique jusqu’à la mise en place de leurs projets, en s’inspirant des expériences réussies en France, en Belgique et en Roumanie.
Quatorze (14) partenaires de la Tunisie, du Maroc et de certains pays européens ainsi que des sociétés et organisations nationales participent à ce projet, qui sera financé par le programme européen Erasmus+ et les autres participants au projet.
Khalbous a indiqué que ce projet a été lancé il y a près de deux ans dans les universités de Carthage et Sfax en coopération avec l’Agence universitaire de la Francophonie, notant qu’après le succès de cette expérience qui a abouti à une soixantaine de projets présentés par 60 étudiants différents, ce projet sera généralisé dans toutes les universités tunisiennes.
Trois étapes sont incontournables pour passer de l’idée à la concrétisation. La première est d’avoir la qualité d’étudiant-entrepreneur débutant. Ensuite, si l’idée est applicable et évolutive, il passe à la seconde étape qui est celle d’étudiant-initiateur. En cas de réalisation du projet, il sera qualifié d’étudiant-entrepreneur, ce qui permettra au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de contribuer au financement du projet.
Khalbous a, dans ce contexte, affirmé que l’Union européenne a mobilisé 2 millions d’euros. “Le ministère négocie avec l’UE pour fournir des fonds supplémentaires afin de généraliser cette expérience”, a ajouté Khalbous, soulignant que le ministère est en mesure de contribuer au financement de projets une fois les spécialistes en la matière attestent de leur applicabilité et de leur apport à l’économie nationale.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, Hatem Ben Salem, dira pour sa part que ce projet a pour objectif d’enraciner la culture d’initiative chez les étudiants et de les encourager à s’installer à leur propre compte.