Une enveloppe de 1,8 milliard de dinars a été consacrée au secteur de l’éducation et de l’enseignement, mais jusque là elle n’a pas été débloquée, en raison de difficultés d’exécution. C’est ce qu’a révélé le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, qui s’exprimait lors d’une plénière à l’Assemblée des représentants du peuple consacrée à l’examen d’un projet de loi organique portant approbation d’un protocole d’accord conclu entre la Tunisie et l’Italie visant à mobiliser 79 millions de dinars pour l’enseignement primaire.
Chalghoum a indiqué que les ressources financières restantes de l’amélioration de l’infrastructure et des services scolaires au niveau primaire sont estimées à 583 millions de dinars. Le montant consacré à l’enseignement technique s’élève, quant à lui, à 432 millions de dinars.
Le programme d’appui à l’éducation prévoit une enveloppe de 346 millions de dinars qui n’a pas été débloquée. C’est également le cas, a-t-il dit, du programme d’appui à la réforme du système éducatif (2016/2020) qui mobilise des fonds de 500 millions de dinars.
Le ministre a, dans ce contexte, appelé le Parlement à appliquer le protocole d’accord, soulignant que les ressources financières sont disponibles sauf qu’il existe des problèmes d’exécution.
Il a fait savoir que l’Etat consacre, chaque année, une enveloppe à la réhabilitation du secteur de l’éducation et de l’enseignement estimée à 145 MDT en 2019 et à 147 MDT en 2020. Malheureusement ces fonds n’on pas été décaissés à ce jour.
Par ailleurs, Chalghoum a souligné la nécessité de bien traiter les données paraissant dans les rapports du Fonds monétaire international (FMI) et d’autres institutions, étant donné leur importance, faisant savoir que le FMI n’a jamais cité dans ses rapports que le gouvernement a réduit ses subventions destinées aux secteurs de l’éducation et de la santé.
Au contraire, dans ses rapports le FMI a fait état d’une augmentation considérable des dépenses gouvernementales consacrées aux secteurs de la santé et de l’éducation, depuis 2015, a-t-il soutenu.
Le gouvernement a œuvré, dans le cadre de la réforme du secteur, à recruter plus de 4 000 enseignants et à améliorer la situation des suppléants (les salaires ont augmenté de 200 à 750 dinars, outre la sécurité sociale), même si cela reste insuffisant, estime le ministre.
Il a souligné que son gouvernement a mobilisé une enveloppe de 500 MDT au profit du transport public dont une part a été allouée au transport scolaire.