La Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes-répartiteurs des médicaments ont décidé de reporter sine die la grève prévue jeudi 13 février, et ce après une réunion de travail, tenue mercredi au siège du ministère des Finances, entre le bureau de la chambre et les ministres des Finances et de la Santé par intérim.
Le syndicat avait appelé à l’observation d’une grève ouverte à partir de jeudi à la suite du lancement de l’imposition d’une taxe sur les médicaments, vendus en détail, avec un contrôle fiscal approfondi sur plusieurs de ces entreprises.
Le membre de la Chambre syndicale relevant de l’UTICA, Ahmed Karray, a précisé, à l’agence TAP, que cette procédure pourrait entraîner la faillite des professionnels, soulignant que la marge bénéficiaire brute pour ces entreprises est estimée à 8% dont le bénéfice net ne dépasse pas 0,5%,”une marge très faible, surtout que tous les médicaments sont administrés”, a-t-il précisé.
Karray a ajouté que ladite loi n’a pas été accompagnés de mécanismes pour son application, à l’instar de la fixation d’une liste de médicaments soumis à une TVA.
Il convient de signaler que l’article 16 de la loi des finances pour l’année 2017, stipule la poursuite de l’élargissement du domaine de la TVA, comme il a été décidé d’instituer un impôt de 7% sur les ventes en détail des médicaments et les préparations pharmaceutiques dans la loi des finances pour l’année 2020.
La Tunisie, faut-il rappeler, compte 60 entreprises pharmaceutiques distribuant en gros les médicaments sur tout le territoire.