Romancier-nouvelliste et journaliste dans de prestigieuses revues littéraires de langue arabe, Nabil Gueddich a été, mercredi 12 février, l’invité de la Maison du Roman à la Cité de la Culture.

Au cours d’une rencontre dédicace qui a eu lieu à la Bibliothèque Béchir Khraief, le romancier a présenté son œuvre romanesque, notamment son dernier opus ”Bayadhou Al Ayn” (littéralement “Le blanc de l’œil”).

La rencontre a été introduite, par Kamel Riahi, directeur de la Maison du Roman. Elle était l’occasion pour les présents à cette séance d’avoir une idée sur les dernières parutions en matière d’écriture romanesque parvenues à la Maison du roman mais aussi de plonger dans les arcanes d’un roman truffé d’une écriture imagée exquise comme on l’aime trempée de beaucoup de subjectivité.

Un écrit autobiographique? L’auteur s’en garde d’y répondre directement mais avance que l’écriture romanesque est une forme de confession. “On s’exhibe en racontant des faits. Et peut-être bien que moi je le fais plus ouvertement”, dit-il. “J’écrits dans le réalisme romanesque. Et là c’est toujours le personnage de l’enfant qu’on retrouve dans mes romans”, ajoute le romancier.

Un enfant qui vit dans un patelin reculé du nord-ouest tunisien, dans un environnement hostile et qui finit par triompher de ses conditions de vie en décrochant son Bac avec la mention “Très Bien”. Chose qui lui ouvre les portes de Tunis et des études supérieures.

Nabil Gueddich est un ingénieur en télécommunications, une spécialité scientifique qui ne l’a pas empêché de s’adonner corps et âme aux plaisirs de l’écriture qu’il empreinte de franchise et d’un optimisme communicatif.

Adepte du franc-parler, il confie que ses personnages lui ressemblent tout comme cet enfant Amjad qui vivait dans ces grandes étendues du nord-ouest. Généreuses et abondantes, elles ont façonné son imaginaire, enfant.

Dans “Bayadhou Al Ayn”, l’auteur se dit tomber dans un gouffre, et son père, un malvoyant. Et c’est cette “descente aux enfers” qui a nourri ses questions existentielles sur le sens de la vie et sur les raisons d’être d’un enfant qui rêve un jour de prendre le train qui traverse toute la région du nord-ouest.

Amjad, le personnage principal du roman, finit par réaliser son rêve après avoir fait de brillantes études secondaires. Entre temps, elles font leurs trains. Nos vies.